vendredi 28 octobre 2011

quelques données sur la dette belge


Voici quelques données apportées par Eric Toussaint lors de la conférence sur la dette, tenue ce 26 octobre
 Quand on parle de dettes, on parle souvent de dette publique. Or les dettes privées (d’entreprises entre autres) sont bien plus importantes que les dettes publiques. L’ensemble des dettes, privées et publiques, se montent aujourd’hui à 158 OOO milliards de dollars ou si vous voulez 158 millions de millions de dollars.
La dette publique représente 25% de ce montant, le reste est donc de la dette privée.
La dette du « tiers monde », des pays en développement ne représente que 1% de ce montant.
La dette belge se monte à peu près à 100% du PIB soit à 350 milliards d’€
La dette belge s’est développée en trois phases
La première dans les années 70-80, avec la crise de notre industrie, l’Etat est venu au secours des groupes industriels, entre autre sidérurgiques pour permettre aux actionnaires privés de se retirer sans supporter les conséquences de la crise et du non entretien de l’outil industriel. On a en quelques sortes, nationalisé les pertes, pour remettre ensuite les outils plus ou moins en état et les re-privatiser à bon compte pour Arcelor d’abord et Mittal ensuite.
La deuxième phase de l’endettement belge est du aux trente années de politique néo libérale des années quatre vingt à nos jours. On a favorisé les classes sociales élevées en diminuant leurs impôts et on a financé le manque à gagner par la TVA (imposée à tous) et par l’endettement. A titre d’exemple dit Philippe De Keukelier (CNE), le taux d’impôt des sociétés réellement perçus (car s’il y a un taux d’impôt officiel, des tas d’exemptions permettent de contourner ce taux, c’est ce qu’on appelle ingénierie fiscale) est passé de 19,3% en 2001 à 11,8% en 2009.
La troisième phase de l’endettement belge est due au sauvetage des banques en 2008 (25 milliards) et au sauvetage de Dexia aujourd’hui, soit quatre milliards payés aux actionnaires.
On peut donc affirmer que la dette belge est illégitime, que sa cause n’est pas qu’elle nous a permis de vivre au dessus de nos moyens, mais qu’elle n’a eu comme objet qu' aider le grand capital.

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