lundi 28 novembre 2016

Fini, on ne travaillera plus

Mon environnement immédiat s’est encore enrichi d’un gadget magnifiquement intéressant. Il s’agit d’un ampli/baffle fonctionnant avec bluetooth. On appelle cela un zeppelin. Cela me permet de mettre par exemple FIP radio (une radio internet) et de l’écouter amplifié par ce petit machin qui ne m’a coûté que 29€. Ce qui est intéressant avec Fip radio, c’est que les titres des chansons et les noms des interprètes apparaissent sur votre écran. Je découvre ainsi une musique très éclectique que j’ai ignorée toute ma vie en étant branché presqu’exclusivement sur la chanson française. Par ailleurs et par le plus pur des hasards, j’ai acheté le numéro spécial des Inrockuptibles (on dit les Inrocks semble-t-il dans les milieux chébrans) consacré à Léonard Cohen à propos duquel je venais de finir un bouquin. J’ai ainsi découvert cette revue qui chaque semaine présente ce qu’il y a de nouveau et de plus pointu dans le domaine non seulement de la chanson et de la musique mais aussi de la littérature, de la poésie, des spectacles, des arts plastiques etc…Et les abonnés reçoivent chaque mois un CD compil de ce qui a été relevé comme meilleures morceaux et interprètes dans les numéros du mois. De plus le magasine aborde pas mal de questions politiques et des questions de société de façon très pertinente. J’ai donc pris un abonnement et avec ces deux outils (Fip amplifié et les Inrocks), me voilà parti à la conquête de la musique contemporaine. En plus cela me permet de me perfectionner dans le domaine informatique, vous ne pouvez pas savoir ce que j’ai réglé comme problèmes ces derniers temps, tout seul comme un grand, par exemple passer ma tablette et le tabulateur bluetooth de Querty en Aserty.
Tiens, à propos d’informatique, nous essayons tous de comprendre le monde dans lequel nous vivons et surtout de comprendre le monde vers lequel nous allons. Je lisais il n’y a pas si longtemps que la moitié des travaux manuels disparaîtrait dans les 20 ans et serait exécuté par des robots. J’apprends, comme vous, récemment que VW va supprimer 30 000 emplois, abandonner les voitures diesel et essence (trop chères si on veut réellement en supprimer les effets polluants) et se lancer dans la production unique de voitures électriques. Que voilà une bonne nouvelle pour notre climat. Mais en lisant un peu plus attentivement, on apprend que le moteur électrique est beaucoup plus simple à construire que les moteurs à explosion ou à compression, que donc on pourra les faire construire par des robots et que donc la suppression d’emplois dont on nous parle n’est que le sommet visible d’un un iceberg de dimension apocalyptique. Il n’est pas difficile de deviner que les autres constructeurs automobiles feront pareil que VW bien sûr.
Je continue à lire comme vous et je découvre qu’aux Etats Unis, je ne sais plus quel entreprise, a fait rouler sur 200 km un camion sans chauffeur et que tout s’est très bien passé. Il reste surtout à mettre au clair des questions de responsabilités sur la route pour les véhicules sans chauffeurs car du point de vue technologique tout est pratiquement au point. Reste aussi à programmer sur ces véhicules des choix délicats du point de vue éthique. Par exemple, celui de savoir si un véhicule doit malheureusement choisir entre écraser un enfant ou sauver les passagers, que programme-t-on ? Une enquête menée sur un échantillon de la population prône de sauver…les passagers. Soit, toujours est-il que pour les seuls  Etats Unis 3500 000 chauffeurs routiers risquent bien de se voir mis au rencart.
Mais si on continue à lire, on apprend qu’une entreprise liégeoise met au point un aéronef (vous vous souvenez de ces autres zeppelins que les allemands utilisaient dans les deux grandes guerres ??) capable de transporter l’équivalent de plusieurs semi-remorques, sans pilotes et d’ainsi dégager nos routes pour n’y laisser circuler que des moyens de transports de passagers et ce sans chauffeurs. On se dit que tout cela n’est pas bien grave puisqu’il faudra bien de la main d’œuvre pour fabriquer les zeppelins ou les robots. Sauf qu’on nous dit que les mieux à mêmes de fabriquer les zeppelins et les robots sont…d’autres robots. Ceux-ci sont définitivement plus performants et précis que l’être humain, de plus ils sont toujours à l’heure, ne se plaignent jamais et sont capables de s’auto-réparer. A ce propos d’ailleurs, j’ai continué à lire, et Marlène qui a été travailler comme interprète dans un séminaire du monde médical me disait que la question à l’ordre du jour consistait à savoir quelles seraient les conséquences de (ce qui existe déjà) la médecine à distance et de la robotisation des interventions chirurgicales ? En effet il apparaît aussi dans ce domaine que les robots sont beaucoup plus sûrs que les meilleurs des chirurgiens.
J’arrête de lire car je me dis que face à la robotisation, il vaut mieux que je prenne un peu de temps pour réfléchir. Je vois de bonnes choses dans tout cela et me dis que peut être tout cela est bon pour nous et la planète : moins de pollution, moins d’accidents de circulation, moins de bouchons, plus de conforts, plus de sécurité… Evidemment je ne peux m’empêcher de penser au chômage que tout cela va entraîner, à la perte de revenus pour la population qui se retrouvera sans travail, à ce que pourront bien faire ces chauffeurs de poids lourds américains… Mais je me dis que si les politiques étaient quelques peu visionnaires, on pourrait penser à la réduction du temps de travail par exemple. On ne parlerait plus de 35h là mais de quelques choses comme 15h ou 12h semaine. On pourrait parler aussi d’allocation universelle pour tous. L’idée est que chacun aurait droit à une allocation de base, 1000€ par ex. et pourrait ainsi choisir de travailler pour avoir des revenus supplémentaires ou de ne pas travailler et plutôt prendre son temps pour faire son potager, faire son pain, s’organiser avec ses voisins, voyager dans des voitures sans chauffeurs et découvrir le monde…Certains s’opposent à cela en faisant remarquer qu’on offrirait ainsi une main d’œuvre bon marché aux entreprises et qu’on disloquerait la collectivité ou la solidarité du monde du travail. Je n’y crois pas. Je crois qu’il y a bien sûr des gardes fous à mettre, qu’il faut penser sécurité sociale, accès aux soins pour tous (c’est pas avec 1000€ qu’on peut se faire opérer par un robot) mais je pense aussi qu’un nouveau monde se développe sous nos yeux et qu’il faut tout repenser si on ne veut pas se retrouver dans une société qui se ferait sans nous.

Bien sûr tout cela nous apparaît tellement complexe que, pour reprendre une image de Léonard Cohen, la tentation est grande de s’accrocher à sa planche au milieu de ce chaos et de cette mer euh de ce monde démonté, on a juste le temps de lever les yeux, de voir ce qui se passe mais on est surtout préoccuper de vérifier qu’on est bien accroché à cette planche avec nos proches et nos amis. Mais à ne rien faire, on laisse la place aux autres, aux Trump, aux Le Pen, aux De Wever et aux autres du même acabit….
Allei. Ah oui, j’allais oublier, mes olives sont bonnes, pas trop salées, juste ce qu’il faut sauf un bocal où j’avais mis moins de sel, les olives y sont moins gouteuses mais voilà, c’est facile, allez-y, moi j’en referai…
Allei à la semaine prochaine

lundi 21 novembre 2016

Les nouveaux nutritionnistes

Je lis en ce moment « Le gagnant magnifique », un livre d’Alain-Guy Aknin et de Stéphane Loisy sur Léonard Cohen paru aux Editions Didier Carpentier. Le bouquin est rempli de perles évidemment. On y découvre le Cohen dont on se doutait et qui donne à chaque détail de la vie une dimension poétique et littéraire. Quand il parle de ses chaises « on dirait qu’elles ont été peinte par Van Gogh » et de ses casseroles de deuxième main « elles étaient faites pour moi et c’est bien elles que je m’attendais à trouver ». A une époque on parlait de Cohen comme du prince du désespoir et de la morosité, à cela il avait répondu : « je ne me considère pas comme un pessimiste. Je pense qu’un pessimiste est quelqu’un qui guette la pluie. Moi, je suis déjà trempé jusqu’aux os ». Aussi épinglé en passant cette phrase de Layton, celui qui a initié Cohen à la poésie. Il disait que la poésie devait parler de la vie là où l’on vit : « au Canada, un poète doit écrire au sirop d’érable sur des écorces de bouleau ».
La pluie et le vent de ces dernières semaines m’ont empêché de creuser ne fût-ce que les fondations de mon futur fournil. A défaut et en attendant mon four à bois, je me suis mis à cuire mon pain dans le four électrique de la cuisine. J’essaye diverses méthodes et diverses farines, et les résultats sont chaque fois différents mais très satisfaisants. J’ai fait une pâte à baguettes que j’ai rabattues quatre fois, elle a passé la nuit en chambre froide, a levé de nouveau durant deux heures, (et oui me suis levé à 5 h pour la sortir du frigo) et le résultat était magnifique. De plus ce pain conserve trois ou quatre jours sans problèmes dans un sac en toile. J’avais utilisé de la levure sèche. J’ai refait la même chose avec de la levure de boulanger et le résultat était bien mais assez différent. Dimanche j’ai fait une baguette avec une méthode rapide (pétrir, laisser lever 20 minutes, façonner et laisser de nouveau 20 minutes de poussée et cuire) et je me suis retrouvé avec une belle baguette classique. A la différence de beaucoup de celles que l’on trouve dans le commerce, la mienne avait du goût car j’avais remplacé une partie de l’eau par de l’huile d’olive. J’utilise une farine bio évidemment. J’ai fait un pain 70% seigle et 30% froment. Résultat : du gâteau. Par hasard, Marlène qui est pour le moment dans le tri de ses papiers a mis la main sur une interview d’un boulanger parisien Meilleur Ouvrier de France, qui disait ceci : « faire du pain c’est comme de dresser un animal sauvage, vous refaites chaque jour les mêmes gestes et vous ne savez jamais ce que sera le résultat ». Cent pour cent d’accord avec lui.
Une révolution est en cours dans le monde de la nourriture et du bien manger. Elle vient d’abord de simple citoyen, qui se sont pris de passion pour la cuisine, qui la pratiquent de façon hyper rigoureuse mais aussi hyper créative et qui la partage avec des amis, des voisins et des amis des amis. C’est fabuleux, l’argent n’est pas leur motivation, les participants paient le prix coûtant et ont droit à un repas gastro pour des 10, 15 ou 20 euros.  Ce mouvement ne va pas à l’encontre des restaurants mais entraîne une plus grande exigence de qualité de la part des restaurateurs. Gare à ceux qui se contentent de la cuisine aux ciseaux, celle qui consiste à ouvrir des sachets contenant des repas tout fait qu’il suffit de réchauffer. Ceux-là n’ont pas grand avenir.
Cette révolution vient aussi de « nouveaux nutritionnistes » qui ont décidé d’aller au-delà de la simple consultation (qui aboutit le plus souvent à prescrire des régimes qu’on abandonne après deux ou trois semaines) et ont dès lors une approche dynamique et pratique. Les « nouveaux nutritionnistes » ont décidé de mettre la main à la pâte, ils (je devrais dire elles car ce sont en majorité des femmes), elles organisent des ateliers culinaires, des repas à domicile, elles assurent service traiteurs et banquets, repas de fêtes…elles vivent non plus seulement de leur savoir mais de ce qui est devenu leur art. Elles ont pour non Valérie, Aurélie, Loly mais je devrais aussi citer des garçons comme Grégory ou Nicolas. Ils et elles parlent de cuisine vivante. Parmi ces « nouveaux nutritionnistes, je vous propose d’aller visiter le site d’une amie qui pratique depuis quelques années : Geneviève Mahin. Elle est nutritionniste, psychothérapeute et assure un service traiteur. Simple, taper son nom dans google et vous saurez tout d’elle, enfin de ses activités hein !

Dans le même ordre d’idées, Marlène et moi travaillons à un livre de recettes, celles des plats que nous servions à Como en Casa, vous êtes nombreux à nous les demander. Allei, un peu de patience et vous n’aurezpluska…

lundi 14 novembre 2016

Bien le bonjour d'un ex-retraité

Bon, je vous raconte le rituel qui se met presque naturellement en place pour vous rédiger cette chronique. Vous aurez remarqué que sauf exception, c’est le lundi que je vous l’écris, j’ai pris cette habitude quand j’avais le restaurant simplement parce que le jour de fermeture était le lundi, je me rendais tôt au restaurant où je faisais ma chronique avant de m’attaquer au travail administratif et comptable. 
Donc maintenant, le lundi,  lever vers 7h ou 7h15, je me prépare un café dans ma cafetière italienne (aujourd’hui café nicaraguayen, légèrement amer), pendant que le café monte, je dresse la table pour le petit déjeuner, coupe le pain (à la main), sort le beurre qui aura ainsi le temps de ramollir et gagne alors mon bureau dont j'ouvre la persienne afin de voir le jour continuer de se lever. Ce petit manège ne prend pas plus de 5 à 10 minutes mais cela me suffit pour aligner mentalement les choses dont je veux vous parler. Quand j’ai une heure ou deux d’insomnie, alors je me lève avec un texte pratiquement tout fait que je n’ai plus qu’à jeter sur papier. Enfin, façon de parler puisque nombre de mes textes ne termineront jamais sur papier et resteront dans les nuages d’internet et de Facebook. Bien, mais cette nuit, j’ai dormi sans interruption. J’ai donc décidé pendant que le café montait de vous raconter comment cela se passait quand je vous écris et de vous parler de ma nouvelle vie.
Je crois que cette semaine on m’a salué une dizaine de fois par « alors le retraité ! » Je vous le dis platement : même si je sais que l’intention est bienveillante, ça ne me plaît pas, ça me met mal à l’aise et j’ai l’impression d’être placardisé et rangé aux rayons des inutilités. Comme j’y pensais déjà depuis quelques temps, j’ai donc décidé de chercher du travail au moins un jour ou deux semaines (j’ai trouvé je crois mais je vous en parlerai quand ce sera finalisé), et j’ai déjà testé ma réponse hier à cet « alors le retraité » je peux maintenant répondre "ah non, fini la retraite j’ai trouvé du boulot".  Na!!
D’autant plus que du boulot, j’en ai plus qu’il n’en faut et qu’il s’en dessine bien plus avec ma petite « boulangerie des voisins » qui sera construite d’ici deux ou trois mois. C’est décidé et le projet s’élabore de plus en plus clairement, dés le printemps nous lancerons "la cuisine et la boulangerie des voisins". Ce sera léger et gai, Je vous en parlerai aussi le moment venu. J’ai maintenant attache remorque et remorque pour aller ramasser à gauche et à droite les matériaux dont j’ai besoin pour construire cette boulangerie de 6 m2. C’est mon plus jeune fils qui m’a donné cette idée d’aller sur internet où je trouverai les matériaux d’occasion : bloc de béton, tuiles, chevrons, moellons brut de pierre bleues… si vous en avez, faites-moi signe et je viens voir.
Evidemment, nous jouissons aujourd’hui de pas mal de temps libres dont nous profitons un maximum : mercredi j’étais en Alsace avec Luc, samedi nous passions la journée avec Ana et Stein autour d'un merveilleux repas et d'une balade dans ce Bruxelles que nous adorons et dimanche nous participions au goûter d’anniversaire d’Alix et y rencontrions de vieilles et de nouvelles connaissances.
Nous sommes de temps à autres saisis d’angoisse, avec cette impression d’avoir oublié quelque chose. Cela ne dure que quelques secondes mais c’est assez troublant. Marlène et moi faisons pratiquement les mêmes cauchemars : nous avons 30 ou 50 réservations, et nous nous retrouvons dans un restaurant qui est à la fois Como en Casa et à la fois ne l’est pas, la salle n’est pas mise, Il y a un enchevêtrement de locaux que nous avons connus dans le passé, c'est le foutoir, il n’y a pas de boissons, on ne sait pas ce qu’il y a à la carte, les légumes ne sont pas épluchés, les gens arrivent et nous sommes impuissants et incapables de faire quoi que ce soit…. Je me réveille alors en sursaut, le sommeil ne revient plus car l’angoisse est la plus forte. J’imagine qu’avec le temps ces cauchemars cesseront. Je me réjouis quand je vais dans le Como en casa de Juliette de voir que tout y est impeccable et que l'ambiance y est calme et sereine.
Je me suis remis au collage. J’ai des dizaines de revues à ma disposition, je découpe des photos que je colle en patchwork sur de vieilles cartes géographiques (si vous avez de vieux atlas, cela m’intéresse) et je compte faire des cahiers de cinq ou six de ces planches que je vais relier avec du fil de cuisine. J’ai fait un essai et le résultat me plait beaucoup. Mais c’est un hobby dévorant qui m’a manqué pendant les années de resto et je traîne parfois les pieds quand il s’agit de quitter mon bureau pour préparer le repas ou aller faire une course. Mais je vais me discipliner, c’est promis.
Je n’ose pas aller voir mes bocaux d’olives, j’attends impatiemment samedi pour en ouvrir un et les goûter. Croisons les doigts, j’ai peur d’avoir mis trop de sel. Ah oui, j’ai oublié de vous dire, nous avons cueilli 3kg de figues dans notre jardin, parfaitement mûres, bonnes et sucrées juste ce qu’il faut. Nous en avons fait une confiture délicieuse et il en reste encore autant que j’espère avoir le courage de cueillir un de ces jours. Voilà un effet surprise du réchauffement climatique. A ce propos, le riesling d’Alsace vendange 2015 sera rare sur le marché. Il a fait trop chaud donc trop de sucre dans le raisin donc un riesling soit trop alcoolisé si on avait la fermentation aller au bout, soit trop doux si on interrompait la fermentation. Les critères des vins d’Alsace sont exigeants, donc pas moyen de commercialiser ce riesling sous l’appellation Riesling. Un des viticulteurs que nous avons visité a sorti ce vil sous l’appellation « Gourmandise de Traenhem », c’est un vin de dessert et il est excellent.
Allei, bien le bonjour donc d’un ancien retraité et à la semaine prochaine.

lundi 7 novembre 2016

Ecce Homo

Nous étions une quarantaine à nous presser autour du « Truckdeloly » installé devant l’entrée de la grotte de Comblain au Pont. Beaucoup d’habitants du coin dont sont originaires Gérard et Loly et qui venaient ainsi découvrir la cuisine de leur amie. Nous étions une quarantaine, mais de vélos point !! Nous avions hésité quant au temps qu’il ferait, à la distance à parcourir…Nous sommes des gourmands paresseux et avons donc fait cette petite excursion en voiture et ce fut une journée bien plaisante entre amis : repas sous un chapiteau en extérieur mais dessert et café à l’intérieur,  visite intéressante de la Grotte de l’Abîme (1h45), et puis visite de la maison de Dédé, (frère de Gérard) et de Magali sa femme. Une maison construite en acier par Pierre Hebbelinck et les ateliers Mellens-Dejardin,  comme une coque de navire, très bien aménagée et très lumineuse.
Bon, peut être prochaine expérience de balade-vélo après l’hiver jusqu’au musée de l’abeille à tilf, que nous n’avons pas visité cette fois faute de temps.
Pour aller au bout de mon info sur les olives, sachez que je les ai mises en bocaux ce dimanche. Ines m’avait dit 10 jours dans l’eau et vinaigre à changer tous les jours, goûter pour voir si pas encore trop d’amertume, si oui prolonger de deux jours. Ce que j’ai fait et de fait toute l’amertume était partie. J’aurais voulu qu’il en reste un peu. On verra dans dix jours. J’ai donc bourré 5 gros bocaux en mettant des graines de fenouil, deux c à c de sel, l’eau à ras bord, recouvert le tout de feuilles de citronniers et bien fermé les pots. Prochaine étape : la dégustation, ce sera aux alentours du 15-20 novembre.
Nous avons de tout temps été voir les films de Ken Loach, mais son dernier « Moi, Daniel Blake » est un chef d’œuvre. Un ami me disait à la sortie de la salle « cela fait plaisir que ce genre de film ait été récompensé à Canne ». Le film vous prend aux tripes très vite et vous décortique sans jamais ennuyer l’aberration du système d’exclusion et la descente aux enfers des victimes de cette exclusion. Nous sommes des sensibles Marlène et moi mais rarement un film nous a touchés à ce point.
Philippe Fauconnier chante, Raphael Laforgia joue de la guitare et Pierre Greco de la contrebasse, le groupe qu’ils forment ensemble a pour nom « Ecce Homo Trio » et il chante Gainsbourg à Como en casa ce jeudi 10 novembre. L’entrée est à 10 € et à partir de 18h, Juliette sert des assiettes apéritives et tapas et le concert débute à 20h. Vous vous souviendrez du concert « Gainsbourg Confidentiel » que nous avions organisé. Curieux de voir cet autre Gainsbourg. Marlène et moi y serons. Nous aimons le lieu que nous avons construit peu à peu, nous aimons le lieu que Juliette a reconfiguré.

Allei, on ne s’est plus vu depuis quelques semaines, vous nous manquez, profitons de l’occasion que nous donne ce concert. Réservation souhaitée au 04 2320004

mardi 1 novembre 2016

mes caves, mes olives et mon repas à Dénia

Décidément, les choses vont bien pour moi et j’imagine pour vous aussi avec cet incroyable été indien. Mes caves sont en ordre et bien propres. Il y a une place pour chaque chose et chaque chose est à sa place. Mon établi est bien rangé, j’ai ajouté des petites étagères et tiroirs et j’ai un plan de travail bien dégagé. J’ai rajouté un éclairage au-dessus du coin buanderie, c’est surtout Marlène qui y travaille et ce sera plus confortable pour elle.
La maturation dans l’eau et le vinaigre de mes olives avance normalement. Les feuilles de citronnier sont arrivées vendredi dernier parfaitement emballées par Ines, la maman de Marlène, elles sont donc bien fraîches et ce prochain vendredi, après dix jours de bain au vinaigre, je pourrai mettre les olives en bocaux dans l’eau salée agrémentée de graines de fenouil et recouvertes de feuilles de citronnier. Sauf si en les goûtant je les trouve encore trop amères, alors j’attendrai encore un peu. On peut les consommer de suite mais elles seront meilleures dans 15 jours quand elles auront pris un peu de sel et se conservent assez longtemps. C’est une méthode par laquelle les olives gardent juste l’amertume qu’il faut. En m’envoyant les feuilles de citronnier, Ines m’a écrit et réexpliqué la méthode. Je peux fournir une copie à ceux et celles que cela intéresse mais c’est écrit en espagnol. Si non référez-vous à mon explication de la semaine dernière.
Nazim m’a parlé d’une tout autre méthode que l’on pratique en Turquie avec les olives noires. C’est d’une simplicité enfantine : on sale un peu les olives, on les met dans des sacs de jutes (ou autre tissu j’imagine) et on les laisse fermenter deux, trois, quatre semaines à température ambiante. Les olives perdent une partie de leur jus (il faut donc mettre le sac dans un bassin), en sortent ratatinées et très agréables à manger. (si je fais une erreur dans la méthode Nazim me corrigera sur FB.
Je vous parle de ces méthodes car on est en pleine saison et que l’on peut se procurer des olives sur la Batte où dans des commerces exotiques). Mon malheur avec les olives c’est que quand je commence un pot, il faut que je le finisse….
Il y a deux ou trois petites choses que je dois vous dire encore à propos de mon séjour en Espagne.
El carrer de Loreto à Dénia (Dénia est à égale distance de Valence à son nord et d’Alicante à son sud) est une rue piétonne qui descend du parvis de l’Eglise, et dont une bonne partie est occupée par des restaurants et bar à tapas de qualité. Les menus (3 ou 4 services) y sont servis aux alentours de 10 ou 12 €. Eh oui, en Espagne les prix ont chuté du fait des crises, mais ces prix bas s’expliquent aussi par des salaires bas dans le secteur et une TVA à 7.5% (au lieu de 12.5% et 21% chez nous)
Il y a dans El Carrer de Loreto un restaurant gastronomique, qui est aussi une école de cuisine privée, un peu éloigné des autres, (plus bas dans la rue) et qui est celui où nous ne manquons pas d’aller dès que nous le pouvons, c’est Le Seu , le Siège dans le dialecte valencien. La façade est peinte en noire et dès l’entrée vous vous retrouvez au milieu d’une énorme cave à vin vitrée et vous vous apercevez que les plus grands vins d’Espagne sont y sont exposés. Passés ce sas très original, vous entrez dans une salle impressionnante de beauté architecturale et de luminosité. La hauteur sous plafond doit faire dans les 15 mètres et les deux cuisines sont vitrées et ouvertes sur la salle.
Le menu comporte 5 entrées (vraiment des entrées et non des mises en bouche) le plat et le dessert. Nous étions quatre avec Ines et Begonia, et unanime : c’était fin, délicieux, exquis, magnifiquement bien présenté. C’est une cuisine espagnole revisitée mais toujours très proche des origines en matière de goût. Le repas a duré deux heures, le menu était à 20€ et avec le vin, nous avons payé 30€/personne. Nous avons découvert un vin de la région fait à partir d’un cépage que nous ne connaissions (pourtant Begonia est une très bonne connaisseuse des vins espagnol), le Bobal.
Je vous souhaite vraiment d’avoir l’occasion d’y aller un jour. Le cœur historique de Dénia est magnifique, et jouxte un port de plaisance qui se retrouve ainsi dans la ville. C’est une ville où l’art est très présent avec ses multiples galeries, les commerces sont très originaux et les bars et restaurants de la vieille ville rivalisent dans l’originalité de la déco et de l’animation.

Allei, aujourd’hui je ne la fais pas trop longue car on va profiter de ces derniers jours de soleil pour une petite excursion.