jeudi 20 octobre 2011

Ma semaine sera militante


J’ai été de beaucoup de combats tout au long de ma vie et ces derniers temps, j’ai quelques peu levé le pied tout en restant attentif à ce qui se passe et en appuyant des initiatives qui me paraissent « valoir la peine ».
Mais la situation sociale devient intenable. Les catastrophes économiques et financières avec leurs conséquences sur la vie quotidienne des gens, la mobilisation des jeunes via le mouvement des Indignés et malgré tout l’indifférence des adultes et des grandes organisations sociales, …tout cela m’interpelle et je ne veux pas y rester indifférent.
L’austérité qui se prépare, qui va toucher les moins riches, les salariés et les allocataires sociaux me révolte. Un pour cent des habitants de la planète possède 23% de ses richesses. Ce 1% détient un pouvoir économique, financier et politique démesuré et tel, qu’ils imposent leur vue en fonction de leurs intérêts. Insatiables de richesses démesurées qu’aucune morale ne peut justifier. Des outils, soi-disant indépendant relaient leur point de vue. Les agences de notation en sont, tétanisant les responsables politiques, y compris de gauche, qui se soumettent à une loi du marché dont la caractéristique est justement d’être invisible et sans foi. Les responsables de la crise bancaire n’ont nullement été sanctionnés et comme prévu, c’est maintenant la société qui va payer.
On ne sait soi-disant pas faire de cadastre des fortunes et on risquerait dés lors de faire payer uniquement les propriétaires de terre et de bâtiments ? disent les chantres du libéralisme. Mais qu’attend t’on pour faire ce cadastre des fortunes, pour supprimer les paradis fiscaux et « mettre la main sur les voleurs » ?
Le monde ne tourne pas rond, les pauvres deviennent toujours plus pauvres, les sociétés se désintègrent et le lien social disparaît. Et pourtant il y en a pour proposer encore aujourd’hui d’aller plus loin dans la dérégulation et le chacun pour soi.
J’ai accepté de participer à la création à Liège d’une Coopérative Citoyenne en vue des élections communales de 2012. Cette coopérative dit bien ce qu’elle est, un endroit où les citoyens peuvent échanger, débattre, s’exprimer, revendiquer, se faire entendre des partis traditionnels et si nécessaire se présenter aux élections communales et provoquer ainsi réflexions et débats. Nous nous situons résolument à gauche. Aux dernières élections communales, j’avais soutenu le PS en acceptant d’être candidat d’ouverture. A l’époque, le PS était affaibli par les scandales (carolo entre autres), par les coups de boutoir du libéralisme. Aujourd’hui, le PS se prépare à diriger le pays dans une alliance « contre nature ». Il importe, je pense, d’agir à sa gauche pour l’interpeller au maximum.
Le jeudi 27 octobre à 19h, nous tiendrons une première assemblée publique pour présenter notre démarche, à l'Aquilone (bld Saucy 25). Vous y êtes les bienvenus car notre coopérative est ouverte à tout qui veut y adhérer.
La veille, le mercredi 26 octobre à 19h30, j’assisterai à un débat sur la dette publique, dans les locaux de la FGTB, place Saint Paul. Les deux syndicats s’y exprimeront, ainsi que Eric Toussaint, président du CADTM (Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde) et l’un des grands spécialistes des enjeux financiers mondiaux. C’est l’occasion de mieux comprendre ces enjeux et mieux se situer dans les débats d’aujourd’hui.
Ce même 26 octobre à 10heures le matin, je serai à Seraing, sur la place communale, par solidarité avec le combat des sidérurgistes. La pauvreté n’est pas un hasard ni une tare de naissance. La pauvreté est le produit des décisions économiques. Quel est l’avenir de ces sidérurgistes ? Qu’est-ce qui se dessine pour leurs enfants ? Comment peut-on parler aujourd’hui de limiter le droit au chômage, à l’heure où sous nos yeux, des milliers de travailleurs sont jetés à la rue du fait d’une décision prise par d’autres dans des bureaux de Londres ou de New Delhi. Nos sociétés, notre vie en commun sont menacés par l’injustice, la pauvreté, le chômage et le manque de perspectives et de foi dans l’avenir. Je considère n’avoir pas le droit dans des moments comme ceux-ci, de rester indifférent ou passif. Il ne s’agit pas uniquement d’un combat des travailleurs contre des patrons. Il s’agit d’un enjeu de vie, de la vie ensemble, il s’agit de l’avenir de notre ville, de notre région et de notre continent.
L’occasion nous est offerte d’être là, de nous manifester et de nous exprimer.

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