jeudi 24 mars 2016

mardi 22 mars, Vila Joyosa, Espagne

Ce mardi 22 mars à midi, j’étais attablé avec Marlène et sa sœur Begonia à la terrasse de la maison des pêcheurs de Vila Joyosa à déguster une friture de poisson, un mélange d’anchois frits, de rougets, de solettes et de petits poissons dont j’ai oublié le nom. Le tout accompagnés d’un Rueda blanc, délicieux dans des verres tellement grands qu’ils contenaient chacun un quart de litre. Sur ma lancée, j’ai commandé une « ration » (au contraire de la tapa qui est une petite dégustation, la ration est une assiette assez copieuse) de baccala frit, fabuleux, pas trop gras et pas trop salé, avec un autre verre de Rueda blanc.
Vila Joyosa est un village qui se situe 40 km au nord d’Alicante. Nous adorons l’endroit et surtout le vieux village et les 5 km de promenade aménagée de la Rambla à la Cala en passant par le port de plaisance et ensuite le port de pêche.
Quand nous sommes  rentrés à la maison des parents de Marlène, nous avions prévu de manger los callos (tripes) préparés la veille au cours d'un véritable cours de cuisine que nous donna la mère de Marlène (87ans). 
La TV passait en boucle les attentats de Zaventem et du métro Malbeeck. Le nombre de morts effrayant, les images des dégâts encore fumants, les gens fuyant le hall de l'aéroport et les tunnels enfumés du métro, les corps ensanglantés des victimes…Et très vite la photo des trois connards qui ont fait le coup…Ces fous de dieu qui se croient des héros… et je me suis dit qu’on en avait pour de longues années à reconstruire la vie en commun, à reconstruire la vie de ces quartiers et à reconstruire les rêves de ces jeunes sans avenir…Si nous ne le faisons pas, nous aurons encore plus de bombes, plus de morts et plus de raisons de désespérer. 
Et comment pourrions-nous encore profiter de ces plaisirs simples de la vie, d'une friture de poissons et de baccala au bord de mer, comment encore profiter de cela au milieu d'un tel océan de désespoir?
Et je me rappelle de ce chiffre lu récemment 62 personnes les plus riches possèdent plus que les trois milliards d'humains les plus pauvres...
Il faut être impitoyable avec les terroristes, je le dis sans aucune ambiguïté, mais il faut absolument enrayer la machine qui les fabriquent.
Allei, on vous attend ce WE pour l'agneau iberico

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