jeudi 17 mars 2016

A propos de la dispersion de la famille Grega

Lundi je vous parlais du drame que représentait la dispersion des familles de migrants, en occurrence celle de Pierre Greaga et celle de ma mère. Pierre m'a apporté quelques précisions que je tiens à vous transmettre:

"Mario, j’ai lu ta chronique, voici quelques précisions sur ma famille, elles ne changent rien à l'esprit de ton message:
-          En fait mon père et ma mère ont tous deux été déportés séparément par les Nazis vers l’ouest (ils avaient alors respectivement 25 et 21 ans)
-          Le village de mon père est Szklary dans les Beskides (moyenne montagne), dans le sud-est de la Pologne tout au fond à droite en bas sur la carte à une vingtaine de  Km de la frontière maintenant ukrainienne et avant URSS (puisque l’Ukraine en faisait partie)
-          Le village de ma mère Krzatka où nous avons été ensemble, est aussi dans le sud-est de la Pologne mais un peu moins au sud et un peu moins  à l’est : c’est 80-90  km de la frontière ukrainienne
-          De la famille de ma mère, j’ai connu ma grand-mère morte en 1972 et vivait encore là mon grand-père et trois oncles (tous décédés aujourd’hui) Nous sommes allez en Pologne pour la première fois dans la famille de ma mère en 1964 donc après 20 ans (ma mère ayant été déportée en 1944). C’est cette maison en bois dont j’ai hérité mais avec mes cousins et cousine toujours sur place (en Pologne mais pas dans le village). On en a fait une maison de campagne.
-          Le village de mon père à lui été rasé en 1947-48 par les soviétiques suite à des rébellions et les villageois ont alors été déportés en Ukraine (URSS à l’époque) et dispersés dans les régions de Karkhov et Nikolaiev (à l’est de l’Ukraine pas loin de la région où il y a actuellement les combats). Je suis retourné en Ukraine voir la famille de mon père avec lui en 1993 (après la chute du mur) soit après 50 ans (puisque lui avait été déporté en 1943) et nous avons encore retrouvé alors une de ses sœurs, sa belle-sœur  (toutes deux décédées depuis) et ses neveux et nièces (mes cousins et cousines).
Ceci dit, c’était vraiment super bon samedi.  Le bœuf au pavot était tout simplement extraordinaire comme les deux entrées (la scamorsa et le tatin de betteraves rouges) que nous avons dégustées.

Je profites de cette lettre de Pierre pour vous parler un peu d'Agnés, son épouse, une femme dont le dynamisme et l'enthousiasme sont restés intacts. Elle est déléguée permanente principale de la CNE à l'UCL. Elle a été conseillère communale Écolo à Walhain, puis échevine et est aujourd'hui conseillère communale et présidente du conseil communal. Elle est amoureuse des légumes et trouve que notre façon de les cuire ne peut que donner envie aux gens d'en manger.
Allei, toujours intéressant d'avoir des informations plus précises.

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