mercredi 9 mars 2016

Journal d'un restaurateur (13)

Quand la fréquentation du restaurant est moins importante, cela me permet d’avoir des contacts plus profonds avec la clientèle. C’était le cas vendredi dernier et j’ai pu ainsi faire de nouvelles connaissances. Entre autres avec un jeune couple venant d’Esneux. Lui est vendeur et réparateur de machines de jardin et agricoles (petites). Il est passionné par son métier et adore trouver les pannes, réparer et remettre les machines à neuf. Il est fils de sicilien et regrette de ne pas connaître assez la Sicile mais je trouvais qu’il ne se débrouillait pas trop mal en italien. Elle est enseignante. Ils venaient pour la première fois chez nous alors qu’ils voulaient venir depuis longtemps. Très amoureux, je les ai laissé tranquille pendant le repas et ce n’est qu’au moment de partir que nous avons pu discuter et ils ont traîné une demi-heure à papoter.
Un couple de jeunes avocats hyper sympas étaient là également avec leur petite fille qui a pu aller autant qu’elle voulait dans la cabane où elle avait étalé ses cahiers à colorier. De temps en temps elle descendait manger ou boire sa bionina. Les parents ont perdu un deuxième enfant à la naissance, il y a à peine quelques mois et la maman m’a raconté à quel point cela avait été douloureux. C’est son travail qui lui a évité une déprime trop profonde et le fait d’en parler et ainsi de se rendre compte que ce drame n’était pas rare. On est moins seul avec son malheur quand on sait que ça arrive aussi aux autres.
Garrett, guitariste mondialement connu était là avec Marie Pierre. On a fait, enfin, plus ample connaissance, il a acheté mon livre, nous avons parlé musique et il m’a dit qu’il se produirait à l’inauguration du nouveau musée de La Boverie. Je ferai tout pour aller l’écouter. Marie Pierre a écrit dans le livre d'or que nous avions une cuisine inventive et délicieuse.
Enfin, il y avait Anne dont j’avais fait connaissance deux WE plus tôt quand elle était venue avec I. une amie que j’ai connu grâce à JP. Anne m’a appris qu’elle était pianiste et qu’elle écrivait des chansons avec une amie et se produisait sous le nom de « Encre de Chine ». Elle adore notre lieu (moi j’adore quand on désigne Como en Casa comme un lieu. C’est cela qu’on veut en faire : un lieu.) et donc voudrait s’y produire. Elle me dit que leurs chansons sont comme leur nom tout en finesse et élégance et qu’elles déplacent les foules. Elle m’enverra quelques extraits enregistrés et si cela me plaît, je les produirais bien fin juin, juste avant les vacances. S’il fait beau, nous sortirions le podium et installerions tout à l’extérieur. Vous voyez cela d’ici, un concert piano-chansons dans la rue de la Poule avec tapas et tout le toin toin…
Samedi, nous avons terminé la soirée avec Frédéric et Nathalie (nous avions pas mal de monde dont M et EF dont je vous ai déjà parlé. M m’a dit qu’elle n’était pas archéologue comme je l’avais écrit, qu’elle s’était faite passé telle pour entrer en Syrie. Mais normalement elle est physicienne, non pas pour la physique mais pour LE physique…des hommes. Je vous dis cela pour me venger car elle n’a pas arrêté de se moquer de moi toute la soirée. En fait elle est graphiste et prof à l’ACA. Bon, graphiste ça a quand même à voir avec le physique hein !!) . Bon je reviens à Frédéric. Il a eu un accident de travail, il est mécanicien d’avion, il est tombé de haut. Mais non l’avion ne volait pas, c’était dans le hangar et sur une échelle. Boum tête la première. Commotion. Se souvient de rien. Il posait toujours les mêmes questions au réveil : Où est ma montre? Où est ma montre? On a cru qu’il était définitivement fou. Ça commence à aller maintenant mais il a été skier et a eu quelques problèmes de vertiges. Nath est architecte et ne fait que de l’écoconstruction. Elle s’y tient, point !!! Nous les adorons tous les deux.
Quand nous sommes sortis, les volets des restaurants voisins étaient fermés. Nous avons bu un verre de vin mais sans plus. Encore quinze jours de carême ai-je pensé mais ça ira. Je ferai exception les WE mais sans exagérer.
Allei, vous avez lu mon annonce pour l’agneau iberico. Les réservations pleuvent. C’est bien. A très vite.

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