lundi 1 septembre 2014

Les sardines bretonnes

Il a fait beau dimanche entre 14 heures et 17 heures. Vous ne vous en souvenez pas mais je le sais, car Marlène et moi avons pris notre repas sur la terrasse. Et quel repas. Vers 13 heures, nous étions en ville et Marlène devait travailler une heure à Como en casa, histoire de mettre de l'ordre dans les frigos et la chambre froide. J'en ai profité pour vite aller à Samak fisch  car j'avais repéré le vendredi de grandes sardines bretonnes. Elles avaient réveillé un souvenir de souper aux sardines sur la côte basque il y a déjà quelques années. De belles grosses sardines, pleines d'écailles, les yeux éclatants qui prouvaient leur fraîcheur. Je n'en ai pris que huit chez Mohamed, qui bien sûr a sélectionné les meilleures. J'ai vide acheté du charbon de bois chez mon épicier turc et lui ai chipé une caissette à légumes en bois. Arrivé à la maison, vite allumé le BBQ, le temps d'ensuite vidé les sardines et de les bourrer de sel et de poivre (les sardines ça mange le sel me disait mon oncle Sylvestre qui m'a appris à les préparer et pratiquer la bonne cuisson à la braise. Voir sur mon blog "hommage à Sylvestre"), les braises étaient parfaitement rouges-blanches. J'ai dressé la petite table ronde sur la terrasse, ouvert le Croze Hermitage blanc bien frais. Un régal. Succulentes. Nous nous sommes retrouvés comme au pays basque.  La chaire tendre, grasse, le sel et le poivre avait vraiment assuré leur office d'exhausteur de goût... Evidemment, la nostalgie nous a gagné, nous avons parlé d'une nouvelle de Sépulveda que je venais de relire le matin et qui était un des derniers texte que j'avais lu à Paco sur son lit de mort, nous avons parlé des soirées passées avec lui et Bégonia et du dernier voyage en Andalousie que nous avions fait lui, Luis et moi. visitant sa famille, son village d'origine, trempant les mains dans le Rio Frio de son enfance et participant à cette fabuleuse visite privée à laquelle nous nous sommes invités sans permission,organisé par une banque,de la mosquée de Cordoue animée de son et lumière. Nous étions, Marlène et moi, émus d'en reparler, mais heureux, nous disant que puisque nous en parlions, Paco et Rosa vivaient encore. 
Le matin, mon fils aîné m'apprenait qu'il avait enfin conclu après des semaines de tractations le rachat d'une boucherie dans laquelle il veut faire renaître la charcuterie artisanale et un service traiteur complètement original. Qu'est-ce que je suis fier de mes enfants! Ainsi va la vie qui voit les jeunes prendre le relais pour aller plus loin et tenter de faire mieux et dans le fond, cette vie-là ne va pas trop mal.
Ah oui, à demain pour que je vous parle des photos de Francis Degrune et dont le vernissage de l'expo aura lieu ce vendredi à 18h30. On en reparle.

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