mardi 23 juillet 2013

vacances annuelles

Bonjour à tous,
Oui, je sais cela fait longtemps mais que voulez-vous!!!
Voilà nous sommes en vacances jusqu'au 15 août inclus et nous ré ouvrons le 16 août dés 18h30. Vous pouvez déjà réserver pour le 16 août ou le 17 août en écrivant à  mario.gotto@gmail.comou en téléphonant au 0498 110980.
Je rappelle pour les distraits que cette adresse (google group, ne prend pas les messages et qu'il faut m'écrire sur mon gmail personnel.
A très bientôt et je vous raconterai toutes les nouveautés prévues pour la rentrée.
Mario

jeudi 27 juin 2013

quelques infos flash

La semaine prochaine, je terminerai mon récit sur Benares. Promis. Si vous êtes déjà en vacances, soyez attentifs à vos mails ou visitez mon blog: mario gotto.blogspot.com/
Nous avons fait les travaux liés à l'acoustique. Nous avons placé des panneaux dans les deux salles. Il reste un mur à construire, mais la différence se fait déjà entendre si je puis dire.
Nous aurons du foie de veau tout frais et des couteaux de mer cueillis ce matin en Bretagne. A l'heure qu'il est, ils sont déjà en route pour Rungis. Mon poissonnier lui démarre vers 21 heures, il est à Rungis (le plus grand marché de frais d'"Europe) vers minuit ou un peu plus. En même temps que les Bretons qui montent avec les couteaux, homards etc....Mais il ne peut pas repartir de suite car il attend les camionnettes frigos qui arrivent de Marseille avec les sardines. Evidemment, Marseille c'est plus loin que la Bretagne et en Belgique, on apprécie plus les petites sardines de la méditerranée que les grosses de l'Atlantique. Son obsession à mon poissonnier c'est de passer Paris au retour avant les premiers bouchons. Bon nous tout ça, on s'en moque un peu, mais c'est pas mauvais de connaître toutes ces péripéties.
Le veau lui, ne vient pas de Paris mais de Malmedy. Le problème c'est que le foie de veau bio est rare et donc je dois me battre avec mon boucher pour en avoir. "Oui, mais tout ce que je te donne, je ne sais pas le vendre à mes clients", me dit-il. Je lui explique alors que mes clients sont plus important que les siens puisqu'ils sont multiplicateurs. " Ouah! j'ai mangé un de ces foies de veau à Como en casa". 
Bon vous, mes clients amis, vous savez tout cela mais eux...
Nous avons vraiment très bien travaillé en juin. Magnifique! J'imagine qu'on va un peu soufflé en juillet. Allei, venez nous dire au revoir avant de partir. Nous on ferme et on part du 28 juillet au 15 août. On réouvre le 16 août.
Oui, Paquita elle, notre associée part ce 30 juin, au Portugal. Avec son nouvel amoureux. Ils vont vivre au milieu des bois. Juste d'amour et d'eau fraîche. Vous pôuvez lui rendre visite, elle fait chambre et tentes d'hôte. Elle reviendra de temps en temps mais on ne sait pas s'il elle reviendra un jour définitivement.
Allei, la semaine prochaine, la suite et fin de Benares. Mais je vous le dis déjà, je n''aurai jamais du accepter cette invitation d' Eterno....

mardi 18 juin 2013

nocturnes à Benares (3)

Cela ne dura pas plus d’une poignée de secondes.  Nous marchions dans la rue principale de Benares et tout à coup, comme une fulgurance, je me sentis bien dans la foule, en communion, en harmonie avec elle, avec cette impression de légèreté, de lévitation. L’impression de prendre de la hauteur et de me voir moi-même au milieu de cette multitude, compacte, en marche, ce mélange de piétons, de cyclistes, de rijkchaw, de motos, de vélo-camions transportant bonbonnes de gaz, ballots sur 3 mètres de hauteur. Foule  de femmes, d’enfants et de vieillards, de jeunes hommes courants à leur travail, longeant des boutiques, des échoppes, de petits ateliers de confections, de fabrications de naans ou de chapatis. Je me sentais léger et là où je devais être. Avez-vous jamais vécu ce sentiment de communion et d’harmonie, un bien être qui vous donne une puissance créatrice, avec laquelle vous avez l’impression de pouvoir tout vaincre, créer, changer le monde et en faire quelque chose de mieux ? Ces moments où dans votre esprit des projets naissent et vous paraissent réalisables et où les obstacles deviennent des tremplins ? Mais cela ne dura qu'une poignée de secondes, très vite le bruit, les klaxons des motos et des tchouks tchouks qui nous talonnaient, la puanteur persistante eurent raison de cet instant de béatitude. Par-dessus tout, ces motos qui klaxonnaient au milieu d’une foule de piétons étaient d’une violence insupportable. Nassim et moi avions pris l’habitude de ne pas bouger de notre trajectoire et d’empêcher ainsi les motos de passer. Quand les coups de klaxons se faisaient exagérément agressifs, nous nous retournions et fixions le motocyclistes avec un regard noir, l’un de nous deux restant face à l’engin, l’autre le contournant pour aller au plus près du chauffeur qui, paniqué, perdaient tout de leur superbe et joignaient les mains pour implorer notre pardon.
J’avais rêvé de cet instant de grâce que je vécus par deux fois, celle fois-là à Bénares et la fois suivante à Bombay, dans la gare à regarder débarquer par centaines les repas individuels en provenance des familles des milliers d’ouvriers dispersés dans cette ville de trente millions d’habitants. Mais ça je vous raconterai une autre fois.
Je râlais encore sur ma sortie nocturne avec Eterno à regarder les bûchers de Benares mais je repensais aussi à tout ce qu’il m’avait appris sur l’Inde, ses clivages, ses divisions, ses castes, ses conflits identitaires.
« Le problème essentiel de l’Inde. Mario, ce sont ses castes et ses croyances avait-il commencé à m'expliquer. Ses castes qui figent les inégalités. Sais-tu qu’une seule caste contrôle 85% du commerce. C’est vrai ici mais c’est vrai aussi pour les petits commerces indiens en Belgique et partout dans le monde.  Ceux qui, appartenant à d’autres castes inférieures tentent de commercer, le font au péril de leur vie et ne peuvent espérer aucun soutien financier pour démarrer. D’autres castes, dont celle à laquelle appartient Mitall se définissent comme élue, pouvant s’enrichir au mépris de tous les autres qu’ils ont pour devoir de soumettre. Certaines castes ont accès à l’anglais et d’autres pas. Or la seule langue nationale de l’Inde est l’Anglais. C’est la langue de l’administration, c’est la langue des affaires et si tu ne possèdes pas l’Anglais, tes chances de réussite sociale sont nulles.
L’autre difficulté essentielle de l’Inde est la corruption et efficience des pouvoirs publics. La croissance indienne a pris un coup d’arrêt à cause des insuffisances des infrastructures : routes en mauvais état, coupure d’électricité, corruption des administrations.
De plus, les riches ont désertés l’état. Sais-tu que devant la saturation des villes, des riches ont construits leur propre ville ? Ils s’arrangent pour ne pas payer d’impôt et placer leur argent à l’étranger. Ils ont construit des villes privées avec des appartements de 500 à 3000m2, leur terrain de golf, leur piscine… Et ces villes deviennent des catastrophes écologiques. Car il y a une chose à laquelle ils n’ont pas réfléchi, c’est que pour vivre ces villes avaient besoin de personnels, de personnel d’entretien, de chauffeurs, de cuisiniers, de personnels de nettoyages, de jardiniers, d’éboueurs et que sais-je encore. Et bien tout ce petit personnel s’est installé en bordure de ces villes privées, a construit des bidonvilles, a pompé l’eau des nappes phréatiques, a pollué ces nappes avec ses déchets et les riches se sont retrouvés dans la même situation qu’à Bombay ou New Delhi.
Comprendront-ils que sans un minimum de partage des richesses, rien ne sera possible pour qui que ce soit, qu’il soit pauvre ou riche. »
Je repensais à tout cela en marchant et au rendez-vous que j’avais encore accepté avec Eterno le soir même à minuit. Tu vas voir une vie underground comme tu ne peux l’imaginer Mario, m’avait dit Eterno. J’aurais dû refuser. Mes problèmes intestinaux devenaient insupportables, j’étais obsédé par la présence de toilettes utilisables. Nous ne pouvions jamais nous éloigner de l’hôtel ou de restaurant plus ou moins potables. Je me bourrais de paracétamol pour me débarrasser de la fièvre qui me pourrissait la vie. Pour le dire platement l’Inde me faisait c….. J’avais milité assez toute ma vie. Je voulais un voyage pour le plaisir et non pas pour redécouvrir que le monde restait injuste et que moi je n’avais toujours pas appris à y être indifférent.
(Le journal Le Monde publie régulièrement des articles sur l'Inde dont les propos d'Eterno sont largement inspirés)
 Pour vous écrire, je suis installé à la table numéro trois de Como en casa où viens de se terminer le service de midi. Il fait  une chaleur écrasante à l’extérieur, ce qui fait que les clients (je n’aime pas ce mot, je préfère le mot ami-client) ont préféré manger à l’intérieur où il fait frais. Nous leur avons servi des « paneis de baccalhau » ces beignets portugais de poisson, avec une salade style grecque arrosé d' un vinaigre de cidre asturien et d'huile d'olive. Quoi de plus métissé-méditerranéen que cela.
En parlant de baccala, savez-vous qu’il y a en Europe trois restaurants qui servent du baccala panné à la farine de riz ? L’un se trouve près de la puerta del sol à Madrid et occupe le local où a été fondé le PSOE (Parti Socialiste Ouvrier Espagnol)à la fin du 19ième . On y sert une seul tapa : le baccala panné. L’autre se trouve sur la piazza Sonino dans le trastevere à Rome. Le restaurant se nomme I marni, les marbres en français vu que le dessus des tables sont en marbres. En plus du baccala, on y sert aussi la meilleure pizza d'Italie, donc du monde (ne riez pas, tous ceux qui y ont été sur mes recommandations sont d'accord: c'est la meilleure pizza du monde). Le troisième restaurant se trouve à Liège au coin de la  rue de la Poule et de la rue Hors Château. Le restaurant est caché dans une ruelle, seuls quelques privilégiés y ont accès, Il se nomme Como en Casa et son baccala est tendre et moelleux et divin, comme à Rome ou à Madrid.
Allei, à très vite
Mario

jeudi 6 juin 2013

Nocturnes à Benares (2)

Le propriétaire de l'hôtel où nous logions avait acquit et restaurer un bâtiment à à peine 100 mètres de son bâtiment central. C'est dans ce nouveau bâtiment que nous fûmes loger. Marlène et moi avions la chambre la plus spacieuse,, Paquita et Begonia celle d'à côté et Nazim celle d'en face. Nous devions donc quitter ce bâtiment et passer trois ou quatre ruelles sombres mais peu fréquentées pour nous rendre au bâtiment central pour le bar ou le petit déjeuner. Les ruelles étaient sombres et crasseuse, nous devinions des logements sales et sans éclairages, d'où sortaient des groupes d'enfants et où vivaient des familles. Nous comprîmes assez vite que malgré cela, ces familles étaient privilégiées par rapport à d'autres sans logement aucun. Nous le comprîmes dés le lendemain matin en voyant au lever, les enfants courir et jouer sur les toits avec leur cerf volant, les filles se peignant et faisant leur toilette, les femmes faisant la causette d'un toit à l'autre. Il y avait à cet hauteur, je crois que nous étions à un troisième ou quatrième étage, quelque chose de doux, de familial et serein qui contrastait totalement avec le bruit et la violence de la foule des ruelles d'en bas.
C'est dés le premier soir, alors que nous nous rendions à un restaurant de la rue centrale que je croisais de nouveau Eterno. Ainsi je n'avais pas rêvé, C'était bien lui que j'avais vu lors de cette marche forcée vers l'hôtel. Notre contact ne dura que quelques secondes, le temps de me remettre de ma surprise t le temps pour lui de me proposer de le rejoindre à minuit, au même endroit, là où nous débouchions sur la rue principale au sortir du dédale de ruelles où se trouvait notre hôtel..
J'étais plein d'illusions en entrant dans le resto recommandé par différents guides touristiques. Il y avait un monde fou, nous commandâmes thalie et naan. Heureusement il y avait les naan et le riz car les raviers composant le Thalie était désespérément emplis de bouillon style bouillasse et il fallait chercher pour y trouver les légumes et les lentilles annoncées. Malgré tout, je me remettais malgré mes problèmes intestinaux et je ne sais pourquoi, la présence d'Eterno dans les environs me mettait de bonne humeur. Je pensais qu'Eterno me ferait découvrir une Inde underground pleines de surprises, de bonnes surprises.
En fait, j'aurais du envoyer Eterno promené, je n'aurais jamais du quitter ma chambre et aller à ce rendez-vous.
Eterno m'emmena le long du Gange que nous nous dirigeâmes vers l'amont. Je fus directement pris à la gorge par les odeurs pestilentielles de pisse, de merde et de pourriture. J'avais, heureusement pris mon foulard que je posai devant ma bouche et mon nez pour me protéger. Mais peu à peu vint s'ajouter une odeur de fumée, des particules de cendres virevoltaient dans l'air, la fumée se faisaient plus denses et peu à peu, je distinguais dans le noir, des montagnes de bois débité en bûches, des hommes pareils à des charbonniers y travaillant, et enfin je vis les bûchers, les flammes de trois ou quatre énormes foyers en plein air en contrebas, au bord du fleuve. Des groupes silencieux regardaient ces flammes semblant s'y recueillir. Je ne savais pas encore pourquoi mais l'ambiance était pesante, silencieuse et empreinte de tristesse et de recueillement. " Voilà, me dit Eterno, je suis désolé de commencer par te montrer cela, mais tu es ici dans ce qui est sans doute, surtout en cette période de fête religieuse, un des plus important centre d'incinération en plein air, au monde. L'objectif de tout indien est d'être incinéré ici, à Benares, au bord du Gange dans lequel ses cendres devront être dispersés. Il n'est pas rare que les vieilles personnes qui savent qu'elles vont bientôt mourir, supplient leur famille de les amener ici, de les incinérer ici. Et pour les familles c'est le meilleur hommage qu'ils puissent rendre à leur mort. Certains dépensent tout ce qu'ils ont pour incinérer leur mort ici. D'autres qui n'ont pas les moyens de se payer un bûcher, emballent les corps dans les plus beaux tissus qu'ils possèdent, construisent des radeaux de fortunes, y déposent le cadavre recouvert de fleur et le font glisser sur le Gange."
J'étais sans voix, j'étouffais sous la fumée, j'avais les yeux qui piquaient, je priai Eterno pour que nous nous éloignions, ce que nous fîmes en reprenant le chemin en sens inverse. Dire que j'avais cru qu'il s'agissait de barbecue!!!. Eterno m'expliqua qu'on brûlait chaque jour de 600 à 700 cadavres. Que c'était une tradition contre laquelle il était impossible de lutter et que cela posait des problèmes tant sanitaire qu'écologiques énormes. Certaines castes refusent de brûler leur cadavre car leur tradition religieuse exige de laisser leur cadavre à l'air libre, en hauteur sur des pilotis et ces cadavres pourrissent et sont dévorés peu à peu par des charognards. Le malheur est que l'on construit de plus en plus en hauteur et que les odeurs gagnent les appartements et habitations. D'autant plus qu'une épidémie a ravagé la population de vautours et autres charognes. Le gouvernement a fait différentes propositions pour résoudre ce problème, mais aucun compromis n'a encore pu être trouvés. 
"Je croyais en te voyant Eterno que tu me ferais découvrir les beautés de l'Inde, on m'en a tellement vantés les charmes, on m'a tellement parlé de la sagesse indienne, du bonheur de ces peuples et jusqu'à présent je n'ai vu que misère, crasse et puanteur."!! 
Etreno me laissa à l'entrée de l'hôtel, je regagnai ma chambre prudemment sans éveiller Marlène. J'aurais voulu me doucher, me rioncer les narines pour me débarrasser de la crasse que j'avais l'impression d'y avoir accumuler..Vraiment qu'est-ce que j'en avais à foutre de ces histoires macabres, de cette misère à laquelle semblait se résigner tout un peuple qui serait bientôt le plus important de la p^lanète.
La suite à la semaine prochaines.

Tout ce que je raconte sur l'Inde est véridique, y compris le traitement des cadavres qui est vraiment un problème de société. Nous avons circules parmi les bûchers de Benares et cela n'a rien de réjouissant et j'aurai préféré m'en passer.

Vous avez été nombreux à apprécier notre nouveau restaurant, celui qu'Anne Sophie nous a aménagé. Elle a changé jusque notre éclairage, y a mis des salons, des meubles, comme à la maison. Ophélie disait que c'tait gai d'y entrer, de prendre son apéro dans un coin et de terminer la soirée dans un petit salon. Il est encore plus convivial et cela nous donne beaucoup de perspectives pour l'avenir. Pourquoi pas un nouveau resto et une nouvelle déco tous les deux mois?
Bon couteaux de mer, jamon de pato et soit cabillaud (la semaine dernière c'était du maquereau), soit foie de veau à la carte.
Je crois bien que c'est la terrasse dans la rue de la Poule qui servira de décor ce WE.
A très vite
Mario



lundi 27 mai 2013

L'Evénement à Como en casa ce vendredi 31 mai

Nous vivons le vernissage de ce vendredi comme un grand événement: une exposition de meubles et d'objets, mis en scène par une architecte designer et pas n'importe laquelle: Anne Sophie Ernest/
Dans le domaine des arts plastiques, on appelle cela des installations. Nous allons donc sortir des habituelles expos photos ou peintures et accueillir une mise en scène d'objets, pour la plupart des objets et meubles des années 50 et 60.
Ceux et celles qui comme nous connaissent Anne Sophie, adore Anne Sophie et ce qu'elle fait: l'aménagement de la fromagerie Uguzon en Neuvice, c'est elle, les idées de déco de l'hôtel Neuvice, c'est elle aussi. Nous avons connu Anne Sophie lors des activités SlowFood de Liège. On peut donc s'attendre en matière d'installation à du Bon, du Propre, du Juste et du Beau.

Antiquaire et architecte d'intérieur, Anne Sophie est attirée par la beauté intrinsèque des objets. Elle est convaincue qu'il y a interaction entre l'habitant et son espace, attentive comme elle est au bien être et à l'harmonie dans la maison.
Il y a un an , elle fondait Natural Interior Design et depuis explose de créativité.
Nous sommes particulièrement heureux de recevoir ses installations. Ne rater pas le vernissage auquel nous vous invitons ce vendredi 31 mai à 19h. Le verre de l'amitiés vous sera offert. Réservez dés à présent vos couverts si vous voulez prolonger le vernissage par un repas dans une ambiance qui promet d'être festive.
Réservation en journée au 04/2320004 ou en soirée au 0498/110980.
Le suite du voyage en Inde dés la semaine prochaine.

mercredi 15 mai 2013

Nocturnes à Benares


Notre arrivée à Benares avait déjà été chaotique -c'est décidément le qualificatif que je retiendrai de ce voyage en Inde- et avait commencé de m'épuiser. Nous avions du prendre deux véhicules avec chauffeur à l'aéroport étant donné que celui que l'on nous avait envoyé était bien trop petit pour nous contenir tous les cinq et nos bagages. Nous avions donc pris une voiture avec Marlène et sa soeur Begonia, Paquita et Nassim prenant place dans l'autre. A l'approche de Benares, nous découvrîmes en ce début de soirée le même spectacle désolant que dans les faubourgs de Delhi  hommes et femmes vivant à même la rue avec quelques tentes en plastiques ou en cartons dressées sur les trottoirs et dans lesquelles brûlait un feu et vivait des familles complètes avec plusieurs enfants. Je voyais leurs pieds et vêtements mouillés - il pleuvait ce jour-là- et me disait qu'ils n'arriveraient jamais à se sécher et passerait la nuit dans cette humidité. Les rues étaient encombrées de monde,portant paquets, sacs de toutes sortes, de vélos, de pousse-pousse, de tchouk tchouk,, de motos et tracteurs, de charrettes tirées par des mules. Le bruit et le chaos- encore lui- était invraisemblable et nous n'avancions qu'au pas d'homme à coup de klaxons, sans aucune attention pour les piétons ou autres mode de déplacements fragiles. J'avais lu quelques part que les paysages des villes indiennes étaient d'abord faits des couleurs des habitants et de la foule dans les rues, mais ce soir de pluie où chacun courait à la recherche d'un abris, me donna l'impression d'une misère gigantesque entourée d'une grisaille digne d'un novembre en Belgique.
Nous n'étions pas au bout de nos peines. Il se fait que la rue principale de Benares est interdite de circulation automobile et si elle n'est pas interdite, son encombrement est tel- )à la foule s'ajoute des échoppes et ateliers de bouches de toutes sortes: les boulangers fabriquent leur pâte à chiapati et les cuisent à même la rue, c'est vrai aussi pour tout ce qu'on pourrait appeler les street food. Bref, notre chauffeur s'arrête tout à coup à un coin de rue et nous fait comprendre que c'est le terminus et qu'il nous faut continuer à pieds. Un jeune garçon- mais ils sont tous jeunes en Inde, il faut voir cela pour comprendre que nos pays sont vieillissant et que la bataille démographique est définitivement gagnée par le Sud- ce jeune garçon qui nous fait bien comprendre qu'il n'est pas là pour porter nos bagages nous fait sgne de le suivre. Et nous voilà partis pour ce qui va devenir une marche forcée de 4( minutes à travers une foule compacte, à patauger nous et le bas de nos valises dans une boue dégoulinante faite de déchets de toutes sortes, de bouses de vaches, d'épluchures en putréfaction, harcelés par les klaxons des motos et des tcouk tchouk asphyxiés par les gaz d'échappement des moteurs deux temps où sont mélangés essence et huiles et mouillés par une pluie qui ne se calme pas. Mes problèmes intestinaux ont commencés depuis deux ou trois jours à Delhi, je ne suis pas quitte de mes furoncles qui sont apparus dés le premier jour, je me retrouve à porter le sac à dos de Nassim mais qui est emballés dans une toile de protection et que je ne peux donc pas fixé correctement sur mes épaules, je peste t maudit la terre entière en me demandant ce que je fautais là. J'avais connu ce genre d'aventure en Haïti à plusieurs reprise, mais c'était il y a près de 25 à 30 ans et j'étais en mission et non pas en vacances, J'avais le goût de l'aventure et du risques et j'étais seul à justement prendre ces risques. Ici, j'étais, je le croyais du moins, là pour le plaisir et la découverte, je savais qu'il y aurait à affronter la misère et à vivre des moments pénibles, mais, à patauger dans les rues de Benares, au milieu d'une foule qui par définition ne connait pas la pitié et à porter ces bagages, à m'inquiéter- à tort car elles se montrèrent plus fortes que moi- pour Marlène et Begonia, à contrôler mes intestins en me demandant si je tiendrais le coup jusque l'hôtel, là je me suis demandé comme beaucoup d'autres- je l'appris plus tard- mais qu'est-ce que je fous là?? 
C'est là que je crus apercevoir Eterno, il me regardait et au moment où nos yeux se sont croisés, il avait détourné le regard, de sorte que je n'étais pas sûr de ma vision. Avec leur peau mat, beaucoup d'indiens ressemblent à Eterno et j'oubliais très vite cette rencontre en la mettant sur le compte de ma semi-perdition. Nous quittâmes la rue principale pour pénétrer dans un lacis de ruelle, un véritable labyrinthe aussi encombré de monde, de vaches, de singes (mais oui) et de crasse que la rue principale. Mais oh surprise, l'hôtel, sans être luxueux était bien, propre et confortable. Notre chambre était spacieuse et notre lit géant. Je fis connaissance avec la salle de bain avec qui j'allais entretenir des rapports très fréquents.
La suite à la semaine prochaine.

Merluza à la casuela sera la surprise de ce WE. Connaissez vous la merlus  C'est un poisson délicieux et fins, dont la préparation est un classique en Espagne, on le cuit au vin blanc et on l'entoure de coques, des venus ou des palourdes. Moi j'adore, vous, vous allez le découvrir.
Nous avons encore obtenu deux kilos de couteaux de mer(ceux du WE dernier ont été épuisés avant la fin du service de samedi. Il faut dire que vous étiez fort nombreux et qu'il n'y avait plus de chaises disponibles. L'ambiance était vraiment superbe.
Le mille feuille a eu aussi un succès fou. Dans le fonds nous essayons tous de nous persuader que l'été est arrivé. Mais il a plu aux saintes glaces et quand il pleut aux saintes glaces....
Allei à bientôt

vendredi 10 mai 2013

juste quelques infos

Bonjour, Je prends juste quelques minutes pour vous donner quelques infos. 
Nous avons obtenu deux kilos de couteaux de mer. Ne les ratez pas, vous pouvez déguster aujourd'hui vendredi les couteaux cueillis jeudi en Bretagne. Avec le beau temps, le mille feuille de légumes méditéranéens est de retour avec toute sa saveur et sa finesse. Panne de jamon de pato, il faiyt trop humide dans le Gers et notre partenaire nous dit que le magret ne sèche pas. Ce sera pour la semaine prochaine.
Le maquereau prolifère dans nos océans, c'est le poisson le plus "durable " et écologique, il sera à la carte ce soir et la façon dont Marlène le prépare en fait un plat sublime (c'est ce que nous entendons en salle.)
Bon je n'ai pas encore commencé mon récit sur l'Inde. Je le ferai, je vous promets. En fait, j'ai rencontré Eterno (lire sur mon blog "cachez-vous sous les bancs" sur mariogotto.blogspot.com/ ) dans une ruelle de Benares. C'est de nouveau lui qui m'a entraîne dans un Benares underground. La noirceur et la misère m'a paru effroyable. Tous ces gens qui squatte d'anciens palais et qui vivent dans la promiscuité la plus totale. Un milliard deux cent millions d'habitants et vingt nouveaux millions qui arrivent chaque année. C'est le défi auquel l'Inde est confrontée avec un quart de sa population qui vit sous le seuil de pauvreté. Pourtant, on évalue la classe moyenne à 400 millions de personnes soit plus que la population européenne. Je vous raconterai. Mais ce que je n'aurais pas du faire c'est sortir seul la nuit et croire que j'étais encore capable de tout.
Allei. A très vite