jeudi 19 avril 2012

l'abattoir d'Anderlect

Offrez-vous un voyage international pas cher. L'Afrique et l'Asie réunies pas loin de chez vous: l'abattoir d'Anderlecht. Mercredi dernier, nous nous sommes offerts Marlène et moi, notre destination préférée, Bruxelles.
Nous devions nous rendre au consulat d'Espagne pour le renouvellement du passeport de Marlène. Cette formalité accomplie, nous avions décidé d'aller nous balader autour de l'abattoir d'Anderlecht pour visiter les vendeurs de matériels horeca, très nombreux dans le coin. Comme d'hab, nous avons eu de la chance et sommes tombés sur un marchand et des offres plus qu'intéressantes de matériels de qualité pour la cuisine, venant ...du Portugal. Cela nous a pris deux bonnes heures de faire un relevé des prix, le plus complet possible. Ensuite, direction l'abattoir lui-même.
Il m'était arrivé, lorsque j'étais directeur du CIRE, de «fuir» sur le temps de midi, les bureaux de la rue du Vivier à Ixelles pour aller flâner et m'immerger dans le brouhaha du marché de l'abattoir. Je crois que c'est sans aucun doute le lieu le plus cosmopolite, le plus bigarré et le plus métissé de Belgique. Toutes les nationalités, toutes les couleurs de peau, toutes les langues s'y côtoient, se croisent, se rencontrent dans une ambiance presque villageoise.
Ce sont des centaines de stands qui sont installés sous la magnifique et immense halle métallique. Vous y trouvez absolument de tout, les vêtements pour toute la famille, de 1 à 5 €; la quincaillerie, les sacs, les valises, l'outillages, l'alimentation, fruits et légumes et tout ce que vous pouvez imaginer.
Des milliers de femmes, d'hommes et d'enfants déambulent, cela discute et cela marchande; Cela crie et cela chante, cela s'arrête, se regroupe, dépose les sacs remplis d'achat, cela rit, prends des nouvelles de la famille, cherche un moyen de locomotion pour transporter toute cette marchandise achetée et ces sacs trop lourds et trop remplis.
Marlène et moi avons retrouvé cette ambiance que nous aimons tant. Rien ne nous fait plus plaisir que de voir ces groupes de femmes heureuses et de tenter de reconnaître leur origine de polonaise, russe, roumaine, indienne, chinoise, Balkans... de les voir se mélanger, se faire expliquer les achats et les marchandise exposées; A l'extérieur du périmètre de l'abattoir lui-même, les magasins spécialisés foisonnent: « Toutes les Spécialités Polonaises » affiche l'un,  «Toutes les Spécialités Italiennes, russes... et à l'intérieur, derrière les grilles en fer forgés, le voyage continue. Je crois que c'est la Roumanie qui a la palme du comptoir le plus long. « Toutes les Spécialités de la Roumanie » dont la richesse nous épate.
Le marché est bordé de petits buis-buis où vous pouvez boire et manger. On vous sert des assiettes -en plastic- généreusement garnies de spécialités de tous les pays. J'aurais voulu aller tâter du « Persian food », mais nous avions décidé d'aller manger à la maison du peuple de Saint Gilles, de nous y imprégner d'éléments de décors que nous voudrions décliner dans notre futur restau.
Au milieu de l'immense esplanade de l'abattoir, il y a bien entendu le marché (couvert) aux viandes.
Moutonneries et chévreries sont bien sûr dominants. Mais nous étions vendredi et sommes tombés sur deux étals vendant cochons et porcelets. Soyons clairs, vous n'avez pas affaire à de la viande bio, mais à titre d' information, sachez que vous pouvez y acheter des porcelets, nettoyés et vidés, prêts à être embrochés et tourner autour du barbecue. Le porcelet de dix kilos est à cinquante €. L'agneau, dans le même état, pèse de 6 à 8 kilos et se vend 11€ le kilo.
Le marché se tient les vendredi, samedi et dimanche; Le vendredi est le meilleur jour si vous voulez éviter la vraiment trop grande influence et c'est le seul jour ou le marchand de porcelets est présent. Les marchands commencent à remballer vers 14h30. Si vous y allez, soyez relax, soyez vous-mêmes, vous ne risquez rien, tout le monde y est chez soi, vous aussi. Inutile quand même d'ouvrir vos poches et vos sacs aux pickpockets, prenez les petites précautions élémentaires.
Un conseil, garez vous dans les environs de la gare du midi et montez à pieds vers l'abattoir, cela ne vous prendra pas plus de dix minutes. (nous nous sommes garés au boulevards Poincaré, il y a souvent de la place.); En effet, quelques rues des environs de l'abattoir sont essentiellement occupées par les acheteurs-revendeurs de voitures d'occasion qui partent vers l'Europe centrale ou des destinations plus lointaines. Les camions de transports de voitures font le plein devant vous. Suis pas sûr que toutes ces voitures ont été acquises comme il se doit. Inutile donc de faire cadeau de votre guimbarde aux trafiquants.

Bonne visite et si vous y allez, faites-moi part de vos impressions

Bon, ceux et celles qui sont passés en Hors Château ont bien vu que cela travaillait dans notre futur installation. En principe, on sera dans les temps pour l'ouverture le 18 août. Bloquez déjà la date. Pour le moment, les démolisseurs déshabillent le bâtiment, et plus ils le déshabillent et plus cela nous plaît. Ce sera unique, comme le lieu unique de Nantes dont je vous ai déjà parlé: notre rêve. Vivement août qu'on se retrouve.

Dernière chose, merci pour vos compliments et encouragements quand à ma fiction en cinq épisodes. Allei, à la semaine prochaine.

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