lundi 22 février 2016

Journal d'un restaurateur (11)

Il y avait encore plein de mégots dans la ruelle (rue de la Poule) quand je suis arrivé ce matin, ce qui m’a fait me souvenir de la fête anniversaire de Mario. Non pas la mienne, mais celle d'un homonyme, architecte mondialement connu à Liège, inventeur de la célèbre Oiram, trompette utilisée par la plupart des trompettistes européen et dont lui-même joue avec un certain talent si pas un talent certain. Mario a rassemblé samedi soir 80 de ses amis et nous avons vraiment été frappé par l’amitié réelle et sincère qui se dégageait de cette assemblée. Le cava et le vin ont coulé à flots et nous avons eu droit à un défilé de musiciens plus doués les uns que les autres. Le groupe de Mario lui-même nous a saoulés d’une sorte de jazz manouche fabuleux. Le même jour nous avions eu à préparer un repas à emporter pour 50 personnes pour l’anniversaire de madame M. qui lui se déroulait, si je ne me trompe pas, quelque part dans une grande maison au milieu des bois.
Nous aimons beaucoup ce genre d’événements et nous nous y investissons à fonds et tentons d’en faire un moment fort et inoubliable. Espérons que ce fut le cas ce dernier samedi.
Un musicien si pas une musicienne a oublié une partition et un texte manuscrit d’une chanson dont je n’avais pas capté les paroles le soir même et je ne résiste pas à l’envie de vous les partager. Ce n’est donc pas de moi et si l’auteur(e) se fait connaître je me ferai un plaisir de le (la) mentionner dans une prochaine chronique.

« Que c’est bon d’être demoiselle
Car le soir dans mon petit lit
Quand l’étoile de Vénus étincelle
Quand doucement tombe la nuit
Je me fais liker le profil
Je me fais bloquer le code pin
Je me fais vibrer le sans fil
Je me fais boguer la machine
Je me fais exporter le point com
                   démonter le bureau
                   appuyer la touche home
                   exploser le réseau
                   câliner la souris
                   ajouter un signet
                   charger la batterie
                   ronger les onglets
                   pixeliser la chose
                   recadrer le zinzin
                   googeliser la chose
                   photochoper le machin
Mais vous vous demandez peut être
Ce que je fais le jour durant
Oh cela tient en peu de lettre
Le jour je twet, tout simplement"

Quand nous avons quitté le restaurant ce samedi, il était trois heures du matin. Les restaurants voisins avaient baissé leur volet et rentré leur terrasse. J’ai pensé que c’était beau l’amitié. Francis avait aussi composé une autre chanson pour Mario sur l’air de Bella Ciao, les paroles louaient la gentillesse du calabrais et son sens de la fête. Il est donc des lieux de vie où les pouvoirs n’ont aucune emprise, où les conflits n’ont pas leur place. J’ai pensé au film Demain que je n’ai pas encore vu mais dont je sais qu’il montre combien sont nombreux ceux qui construisent un autre monde. Je crois bien qu’un jour ceux-là, et nous,  gagnerons.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire