mardi 27 janvier 2015

Si j'avais su que je t'aimais tant

Je vous ai délaissés depuis 15 jours, mais voilà, me voici. Je viens de passer quatre jours à lire "Sonates d'Automne", le journal que Jacques Zwick a tenu durant 10 ans, édité par les Editions du Cerisier, dans un coffret en cinq volumes. Succulent, émouvant, ce journal fourmille d'anecdotes et de réflexions sur tout ce qui se passe au cours et autour de ces dix années (de 1994 à 2004), de réflexion existentielle et philosophiques. Je me répète souvent que j'ai eu beaucoup de chances dans la vie de rencontrer des personnes d'exception comme Jacques. Jacques a été durant 30 ans secrétaire général de la Ligue des Familles qu'il a marqué de son empreinte très forte. Je l'ai connu quand il est arrivé comme président du Centre National de Coopération au Développement où je siégeai comme administrateur représentant Solidarité Mondiale. Nous avons appris à nous apprécier et comme le dit Jacques, nous avons fraternisé. Ensuite, à sa pension, Jacques m'a rejoint au CIRE pour y travailler bénévolement à la  création d'un réseau d'aide à la recherche d'emploi pour les Réfugiés et plus tard il siégera durant trois ans à la commission mise en place par la loi de régularisation de sans papiers, comme représentant ONG, fonction qu'il assuma avec sa passion habituelle. Il m'a d'emblée dit qu''il renonçait aux jetons de présence auxquel lui donnait droit cette fonction au profit du CIRE (c'était une belle somme d'argent pour le CIRE), à condition avait-il dit que je lui offre un resto rien qu'à nous deux une fois par mois. Ainsi, nous nous retrouvions donc une fois par mois chez Pino à la Place Jourdan, mangions invariablement une tomate mozza et des pennes à l'arrabiata et échangions bien sûr sur l'actualité, sur la situation des Réfugiés et beaucoup sur ce qui avait fait la vie de Jacques et que j'ai retrouvé ces derniers jours dans ses sonates d'automne. Jacques était  féru de culture, il soutenait  et était à l'initiative de nombreux projets dans ce domaine. Mais je ne vais pas vous faire le résumé de sa vie que ces cinq tomes ont bien du mal à contenir.
Il avait toujours une petite citation à sortir très à propos dans les réunions qu'il présidait, mais j'ai dans son journal, trouvé celle-ci, splendide, qu'il avait relevée en passant sur une pierre tombale du cimetière d'Ixelles : "Si j'avais su que je t'aimais tant, je t'aurais aimé encore plus".
Je devrais vous raconter un jour ces personnages qui m'ont "fait", des hommes (surtout) d'exceptions qui ont fait une part de la Belgique par leur action tenace et collective, sans être au pouvoir mais en pesant sur celui-ci, nombre d'entre eux sont présents dans le journal de Jacques. J'y reviendrai. promis.
Bon, mais puisque ce billet parle d'amour, sachez que nous aurons un menu spécial Saint Valentin qui sera servi les 13 et 14 février: 
En entrée: Salmonejo calliende au saumon gravlax . Un plat andalou revisité par notre cheffe
En plat; filet de canette (un filet par personne) à l'orange et porto, poires au même porto et gratin de betteraves et patates douces
Un duo surprise en dessert, avec le limoncello Como en casa(au sucre de canne et lime)
Notre carte normale sera également disponible. Nous ne disposerons que de cinquante filets de canette, donc à vos réservations...
Allei, à bien vite.

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