jeudi 8 mars 2012

On reprend

Je vous avais promis et bien voilà, je m’y remets. Ma dernière news date du 26 janvier. J’espère que je…vous ai manqué. Que s’est-il passé depuis lors ? Pas énormément de choses : nous avons reçu nos deux petites fille, Elina 5 ans, fille de Vincent et Cristelle et Elsa, bientôt 4 ans, fille de Dimitri et Delphine. Quatre jours de joie, de dessins animés (c’était durant le festival « Anima ») et de stress (rattrapé Elsa qui se faisait un plaisir de s’enfuir vers la route où passaient les voitures.)
Ensuite une semaine de bonne grippe avec une fièvre à presque 39°, ensuite une déprime due à la situation socio économique (et je me suis dit que je n’allais pas vous ennuyer avec les états d’âme politique et que ce n’était pas pour cela que vous m’aviez donné votre adresse) et puis, au moment de reprendre mes lettres, rechute, re-grippe, dont je ne suis pas tout à fait remis.
Bon, le moral est bon, donc ne vous tracassez pas. J’ai fait de la marche assez régulièrement et avant ma dernière grippe, j’ai repris le vélo et fait une quinzaine de km de remise en jambe, dans mon circuit habituel. J’ai vu que des maisons pour lesquelles il y avait enquête d’urbanisme était en pleine construction, que des maisons à vendre étaient vendues, que d’autres maisons étaient maintenant à vendre. Pour le reste, rien de changé dans le paysage et les rudes journées de gel n’ont pas l’air d’avoir trop abimés les routes. Je me demande juste si ce premier tour à vélo n’est pas la cause de mes yeux gonflés et de ma gorge enrouée. Je devrais peut être achetés des lunettes spéciales.
J’ai lu bien sûr : le meilleur « Les chaussures italiennes ». Une merveille de roman de vie quotidienne. Merci Alicia et Sabine qui m’avaient recommandé ce livre. J’ai bien aimé aussi « Comedia infantil »  du même Henning Mankell, ainsi que « Presque mort » de Ake Edwardson. C’est le premier livre de cet auteur que j’aborde, c’est le dixième et dernier épisode des aventures du commissaire Erik Winter. Donc Anne, si tu as ces neuf premiers, cela m’intéresse. J’ai essayé à plusieurs reprise de m’attaquer à « Dans la grande nuit des temps » de Antonio Munoz Molina, dont j’ai pourtant adoré plusieurs livres, ici rien à faire, après quarante pages et deux reprises, je n’ai toujours pas mordu et comme pour moi lire doit être un plaisir, j’ai éliminé.
J’ai pris peur évidement et me suis demandé si je n’avais pas pris gout à la littérature mineure depuis Millénium et autre policiers scandinaves ?? Marlène m’a remis en mains « le jeu de l’ange » de Carlos Ruiz Zafon (auteur de « L’ombre du vent »). Je l’ai relu en deux jours durant lesquels je n’ai adressé la parole à personne, je crois. Entretemps j’avais refait un petit détour par De Vigan et son « No et moi », avec l’impression de retrouvé une autre Lisbeth Zalender. (S ou Z ?)
Ben oui, voilà, une vie de pensionné durant l’hiver. J’attrape d’ailleurs des routines, retour le matin d’avoir conduit Marlène, lecture des journaux, remise en ordre de la cuisine, mise à jour du courrier électronique, petite marche quotidienne, fabrication du pain, préparation du repas du soir…Oui mais voilà, c’est souvent dans ces routines que surgissent de grandes et terribles aventures. Au détour d’un mur, une apparition soudaine, tellement rapide qu’on se demande si elle a eu lieu. Puis la fois suivante, un reflet du soleil, un petit éblouissement à un endroit où il ne devrait rien se passer. La curiosité qui prend le dessus sur la peur et l’inquiétude. Vous vous approchez malgré vous… J’ai beau me dire à ce moment, « laisse tomber, passe ton chemin », j’ai beau avoir pleinement conscience que si je franchis cette zone, tout va basculer, je vais pénétrer un nouveau monde et ma vie ne sera plus jamais la même. Vous le savez, je le sais mais il est déjà trop tard, j’ai vu, j’ai vu l’amorce, l’étincelle, le petit morceau d’une vie que je n’aurais pas du voir et il était  déjà trop tard.
Je vous raconterai, je suis déjà en train de vous décrire ce monde que j’ai découvert, qui m’a tenu éloigné des miens durant des jours et des semaines, un monde que vous ne soupçonnez pas, que l’on ne peut pas soupçonner. Un monde où des centaines de personnes survivent, se battent, meurent. J’y ai plongé, la peur au ventre, j’en suis sorti mais pas indemne car on ne sort pas indemne d’une vie dans les entrailles et les catacombes. Je vous raconterai, peut être déjà la semaine prochaine.
Entretemps, le repas du 9 mars a du être reporté, seulement quarante inscriptions. C’est trop peu. Nous l’avons transformé en auberge espagnole qui aura lieu à 19 heures au local de VEGA, au 427, rue Vivegnies.
Allei, morituri te salutam.

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