jeudi 8 décembre 2011

plein de choses que je dois vous dire


Notre Cosette à nous est un homme. Elio. Quel dommage qu’il n’ait pas pu, au sortir du palais de Laeken, téléphoner à ses parents, à sa maman surtout, pour lui dire « t’as vu !! ». Sa mère, venue des Abruzzes, qui ne savait ni lire ni écrire. Ma mère, qui venait aussi des Abruzzes, savait lire et écrire, même lentement, par contre elle ne savait pas compter et j’ai du lui apprendre à le faire quand nous avons ouvert un commerce d’alimentation à Strépy. Bref, pour en revenir à Elio, soyons lucides quand même,  n’oublions pas qu’au-delà d’une histoire personnelle, aussi admirable soit-elle, il y a malheureusement ce que ce gouvernement nous a concocté comme couleuvres qu’il va nous falloir avaler si rien ne bouge.
Je crois que mon « moi hégémonique » de tendance anarcho-syndicaliste reprend le dessus pour le moment (à propos de ce moi hégémonique, voir ma lettre du 22 novembre« Tabucchi et la confédération de nos âmes »). L’anarcho-syndicaliste est celui qui croit que le mouvement social et l’action des citoyens peut être plus efficace pour changer les choses que les partis. Ne soyez donc pas étonné que ce nouveau mouvement qu’on appelle « Cultures en transition » me séduise. Un groupe « Liège en transition » a vu le jour et j’espère se développera dans l’avenir. Pour en savoir plus à ce sujet, je vous suggère vivement de vous procurer le tiré à part du magasine « Imagine » sur les villes en transitions, ils coûtent deux euros. 400 personnes se sont réunies ce dernier 20 novembre autour du film, « Cultures en transition ». Preuve d’un intérêt énorme dans la recherche d’alternative à ce monde qui ne tourne pas rond. Depuis cette date, j’ai farfouillé et découvert le concept de « Permaculture » dont sont porteurs les militants de la transition: il s’agit d’un projet qui vise à concevoir une société humaine écologiquement soutenables, socialement équitable et économiquement viable.  J’ai été sidéré de découvrir que la ville anglaise dont j’ai oublié le nom et où s’est développée l’idée de transition, pourrait être autosuffisante du point de vue alimentaire d’ici dix ans. Ceci grâce entre autres au développement des potagers urbains. Le slogan de ce mouvement est « penser globalement et agir localement ». Inutile de vous dire que ce mouvement est adepte des « circuits courts » dans la distribution alimentaire. (Certains vont jusqu’à prôner la « simplicité volontaire », concept que je n’aime pas du tout. J’en vois déjà aller prêcher les chômeurs ou les licenciés d’Arcelor et leur dire que tout cela c’est très bien et qu’ils peuvent maintenant vivre simplement. Je propose que la simplicité volontaire ne s’applique qu’aux Albert Frère et compagnie).
Bref, si « Liège en transition » vous intéresse, vous pouvez obtenir toutes les infos auprès des responsables de l’ASBL Barricades en pierreuse.
Mon moi hégémonique anarcho syndicaliste, me fait perdre toute tolérance envers les conneries de nos politiques.
-          Voilà t-y pas que les parlementaires socialistes nous écrivent pour nous dire que ce qu’ils vont faire comme politique, n’est pas ce qu’ils voudraient vraiment mais qu’ils y sont obligés car on a voté pour eux et à cause de cela, ils doivent faire le contraire de ce qu’ils ont promis. En attendant ajoutent t’ils, vous avez bien raison de manifester !! Abracadabrantesque, non ? Il va falloir voter à gauche de la gauche la prochaine fois.
-          Les libéraux ont eux marqués des points dans la négociation,  inversement proportionnels à leurs résultats électoraux. Et on s’étonne qu à l’annonce du nouveau gouvernement, Charles Michel …baisse dans les sondages. C’est qu’il y a une chose qu’il n’avait pas compris : les francophones n’ont pas votés pour les libéraux, ceux-ci ont perdu parce que la population n’est pas d’accord avec leur politique. Malgré tout, ils continuent à défendre les mêmes privilèges en pleine crise financière. Chiche qu’ils seront de nouveau sanctionné.
-          Il faut bien avouer que la palme de la connerie revient à Thierry Jacques, président du MOC (dont j’ai été longtemps militant et permanent), s’agissant de la faillite d’Arco (coopérative chrétienne actionnaire de Dexia) dont je suis membre. Thierry Jacques joue les Calimero et dit « le capitalisme a tué les coopératives socialistes et maintenant il tue les coopératives chrétienne » ». Tiens, tiens ! Je croyais moi que ce qui a tué les coopératives, ce sont des dérives dirigeants des années « frics », des tapie déguisés en dirigeants ouvriers, venus cueillir les fruits de la terre que les générations précédentes avaient labourée, qui ont voulu jouer dans la cour des grands « capitalistes », qui ont été au casino de la spéculation avec de l’argent qui ne leur appartenait pas et qui ont tout perdu. Pendant ce temps, des citoyens se cotisent, font des dons pour créer des petits fonds de micro crédit ou des crédits alternatifs soutenant des projets individuels ou collectifs.
Allei, j’en reste là avec mes coups de gueule. Je vous promets ceci : je vais jusque demain, re-cultiver mon moi littéraire et culinaire, gérer autrement la confédération de mes âmes et vous envoyer dés demain la recette de Marlène (qu’elle tient de sa mère) qui s’appelle « carne grisada » qui est un de mes plats préférés. Procurez vous déjà du ragoût de veau et on en parle.

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