lundi 13 mars 2017

Soucis et tracas d'un retraité

Cette semaine, coup sur coup, nous avons fait la tournée des amis restaurateurs : Fanny et Céline à Grand Maison (délicieux le potage et l’houmous), Necmettin chez Les Cuistots avec ses délicieux mezzés et enfin notre œuf au lard (le Jean Tallon) chez Kfée avec Bernadette et Valou. Hier dimanche, une belle sortie avec des tas de rencontres, à tel point que nous avons mis à peu près une heure et demi pour parcourir les cinq cents mètres prévus au départ. La veille, nous étions invités chez des amis qui viennent de terminer leur extraordinaire installation dans un appartement du centre-ville.  Repas délicieux avec un veau mijoté a-à la tomate et une mousse au chocolat comme j’en ai rarement mangé de ma vie, juste chocolat et œuf avec un peu de café. Pas de crème, pas de sucre. Une merveille.
Ce matin, après ma chronique j’achève le terrassement afin d’ être ainsi prêt à couler ma dalle de béton mercredi. Quoi que ! Je dois encore le commander ce béton. L’aurais-je mercredi ? Pas sûr.  Mais si tout se passe bien, je pourrai construire mon four à bois vendredi et samedi et mon fournil la semaine prochaine. Disons pour ne pas se stresser que ma boulangerie devrait être achevée pour Pâques. Ensuite deux ou trois semaines de chauffe du four, il faut y aller molo, ne pas chauffer directement à 300 degrés et risquer de fissurer  la voute. J’ai lu et relu qu’il fallait Un, laisser sécher 5 jours (j’ai un ciment réfractaire à prise rapide), Deux, faire de petits feux chaque jour d’abord vers 70 degrés, puis cent et arriver aux 300 en 10 ou 15 jours. Trois, il semble important de ne jamais laisser le four complètement refroidir dans les premières semaines. J’ai un peu les chocottes. Imaginez que cela se fissure, rebelote, faut tout démolir et recommencer !!! Croisons les doigts. Mais ça me tracasse.
Ce matin, avant ma chronique, comme tous les matins, je sors mes mini serres avec mes semis et mes potiquets. J’ai déjà repiqué en potiquets des tomates, des roquettes, du basilic. Je viens de mettre en mini serres des courgettes, des longues et des rondes, trois autres sortes de tomates (entr’autres cœurs de boeuf et Roma) et enfin, j’ai semé en pleine terre des batavias, des bettes (rouges et vertes) et des radis. Gérard, un copain jardinier professionnel aujourd’hui invalide, m’a dit d’y aller, qu’il est peu probable qu’il gèle à moins dix et que donc les salades et autres ne risquent plus rien. Il me dit aussi de mettre en cas de pluie, des graines bleues anti limaces sur les bords des plates-bandes.  Ce n’est pas nocif et il en existe résistantes à la pluie. Si non, travailler matin et soir avec un couteau bien pointu et les éliminer une à une. Tout cela me préoccupe, j’y pense, j’ai peur de tout perdre…
Quand arrive le soleil comme ces derniers jours, on croit qu’on est déjà définitivement en été. Je sais que ce n’est pas le cas…Mais mes collages m’attendent en cas de mauvais temps. Pour le potager je voudrais qu’il fasse beau, pour mes collages j’ai envie qu’il pleuve et que je sois obligé de travailler à l’intérieur. Vous voyez, je suis tiraillé et jamais content. Mes collages me passionnent et j’ai des tas de projets en tête : j’ai commencé des posters, je continue mes petits collages et j’ai surtout un  projet plus important de gros  cahier – j’ai récupéré un grand cahier de deux cents pages A4 quadrillées, je crois bien que j’en ai pour un an de travail (trouver les photos adéquates, couper, coller, commenter…). J’ai déjà rassemblé des éléments et il faut que je surmonte ma peur du démarrage et que j’y aille. Mais quand c’est parti, on ne peut plus faire marche arrière. Ben oui, vous voyez, j’ai mes soucis à moi, faut pas croire, cela me tracasse, j’y pense la nuit, j’ai envie de renoncer pour ne pas m’encombrer mais ça me fait tellement rêver.
Il y a tout qui me travaille, je cauchemarde sur mon fournil qui ne serait pas beau, la toiture qui fuiterait, la voûte qui fissurerait, mes semis qui fonderaient au jardin, (z’avez déjà entendu parler de la fonte des semis ??) mes collages qui n’avanceraient pas, mon cahier qui serait moche…
Vous savez comment je suis hein, je m’emballe, m’emballe, me fait des illusions et puis patatras, suis déçu. Tenez, hier j’ai cuisiné des gnocchis à la ricotta. Trouvé cela dans un livre de cuisine italienne que Norma nous a prêté. Il s’agit de remplacer les pommes de terre par de la ricotta, moitié ricotta fraîche, moitié ricotta séchée. Le reste ne bouge pas : œufs, farine, sel, noix de muscade. J’étais tellement sûr que ce serait merveilleux…Bon, c’était bon, mais pas meilleur que mes gnocchis habituels, pas extraordinaire quoi ! J’avais mal assaisonné croyant que la ricotta suffirait à elle seule. Donc cette nuit, me suis dit qu’il fallait remettre cela, mettre plus de noix de muscade, saler et poivrer, peut être mettre persil frais et basilic dans la pâte et peut être pourquoi pas du curcuma… A essayer…J’ai aussi envie de tenter des gnocchis au baccala et ricotta, ça doit être délicieux. Puis, suis tombé sur une recette de mortadelle à faire soi-même et une recette de salami…Ah là là que de soucis  et de préoccupations!!!
Bon cela n’empêche pas de prévoir des voyages, en Italie avec nos petits enfants à Pâques, en Espagne (sud) en mai-juin, et dans les Asturies en Juillet. Je rêve aussi de faire un périple d’une dizaine de jours au retour et d’aller visiter des artisans en France : une boulanger agriculteur, un vigneron, un éleveur de chèvre, se balader dans les campagnes, ramasser des herbes sauvages…on le fera en partie dans le Nord de l’Espagne aussi…dormir dans de petits lieux pas trop chers…Enfin, si vous avez des idées, n’hésitez pas….

Allei, vais m’y mettre, j’dois mettre ma bâche au sol pour empêcher l’humidité ascendante dans mon fournil, poser mes grilles à béton…sais pas encore comment vais les mettre dans la voiture pour les transporter… Oh là là dur hein,  que de soucis dans la retraite…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire