lundi 17 novembre 2014

Nos soirées de vendredi et samedi sont fabuleuses et nous sommes vraiment heureux du succès rencontré et qui va sans cesse grandissant. Créer un projet comme le nôtre et le voir apprécié, qu'espérez de plus? Le ceviche, dont je vous ai déjà parlé et le salmonejo rencontrent un succès fou. Nous verrons dans les prochaines semaines, qui de ces deux entrées va l'emporter. Pour rappel donc, le ceviche est un met originaire du Pérou, composé de poisson qui "cuit" uniquement grâce au jus de citron vert dans lequel il est servi avec de petits légumes et oignons. Le salmonejo, est une coulis de tomate mélangé au mascarpone qui noie de petites omelettes farcies de ricotta et de graines, des dés de jambon et des fruits secs. C'est un plat andalous revisité par Marlène. Les deux sont donc froids, exquis et très gai à manger.
Dans les plats, outre le filet de maquereau sur compotée de chicon et lentilles vertes, le poulet à l'asiatique et son millet connait aussi ses jours de gloire. Il est superbe et pour semer le trouble, nous l'avons nommé "poulet à la taille".
Allei une petite histoire pour cultiver la nostalgie
Attroupement à Strépy

Hier, je passais devant la terrasse d'un café à Saint Léonard et allez savoir pourquoi, un souvenir d'enfance m'est revenu à l'esprit. Des hommes, habillés en costume de toiles de salopette,  pour la plupart des mineurs (les mineurs portaient des salopette de deux pièces et non d’une pièce comme d’autres professions), étaient sortis du "café du coin" qu’on appelle aujourd’hui le chabotti, en bas de la rue Delsamme à Strépy et formaient un grand cercle occupant tout le carrefour. C'était l'après-midi, ils avaient les sourcils noirs et avaient donc travaillé à la pause du matin. Leur flacon de café en aluminium pendait à la ceinture. Certains portaient leur casque de cuir. Ils faisaient cercle autour de deux mineurs qui se battaient. L'un avait le visage en sang, tout le visage comme si on lui avait arraché la peau et essayait de frapper l'autre avec son ceinturon. L'autre, ça se voyait, était souple et fort et dansait autour du premier comme un chat autour de sa proie. J'étais paralysé à la vue du sang et par la violence qui se dégageait de cette scène. Les spectateurs ne disaient rien. 
Nelly, la tenancière du café du coin, est sortie, a fendu la foule des hommes, a pris l'homme blessé par le bras et lui a dit en wallon: leyè cheur m'fi. Çà n'cher à ri" (laisse tomber mon garçon ça ne sert à rien), elle l’a emmené dans l’arrière salle du café pour soigner ses plaies. La foule s'est dispersée, les hommes sont rentrés et on repris leur boisson et échanger leur avis sur cette bagarre, d'autres sont rentrés chez eux navrés de ce qui s'était passé, d’autres sont allés dans la cour derrière le café jouer aux quilles. 
Tous avaient un énorme respect pour Nelly et personne n’aurait osé la contredire et s'opposer à son intervention.

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