J’ai quelques dettes.
Certains d’entre vous réagissent et apportent, très gentiment, des corrections ou
des compléments à mes élucubrations. Je n’ai pas toujours l’occasion d’en
informer les autres. Aujourd’hui je m’en acquitte.
Le 14 mai 2017, je
publiais un texte que j’avais trouvé dans les papiers de Rosa, ma belle-sœur
décédée. « Je connais des bateaux » (vous pouvez le retrouver sur :
mario gotto.blogspot.com/ ). Tout ce que j’en savais c’est qu’il était dédié à
« Simone et Baudouin » et qu’il était signé Hannick, daté du 5
septembre 1987. Muriel allait m’apprendre,
très subtilement, que ce n’était pas Hannick le signataire mais Mannick…
Bonjour Mario et Marlène,
Nous lisons vos voyages et vos découvertes de lundi
en lundi...ou en dimanche pourquoi pas. C'est toujours très inspirant, merci de
nous partager ces tranches de vie et les réflexions qui les accompagnent.
Aujourd'hui j'ai donc retrouvé le texte d'une
chanson que je connaissais qui est de Mannick (et dont vous trouverez
sûrement l'original sur Youtube). C'est en effet une très belle chanson que mon
père avait dédiée à ma mère lors de la cérémonie d'enterrement de celle-ci.
Bien nos amitiés et bonne continuation sur vos
bateaux...
Muriel (et Pascal) Delannoy
Lundi
dernier 14 août, je vous parlais de « l’ultime adieu de madame Ivan »
(vous pouvez aussi le retrouver sur mon blog). Je lançais un appel à mes frères
et sœurs pour connaître le vrai nom des Ivan. Ma plus jeune sœur Nadia, se
souvient dans le moindre détail :
Salut Mario,
Le nom de Monsieur Ivan était Georgieff mais il me
semble que son enseigne était au nom de « tailleur Ivan ». Madame
Ivan s’appelait Laure Laval. Le fils, qui s’appelle Ivan Georgieff a donc les
mêmes nom & prénom que son père. Il faudrait lui demander mais il me semble
que c’est Evelyne qui a appelé Madame Ivan comme ça parce que c’était la maman
de son ami. Du coup, Ivan fils appelait maman "Madame Evelyne"!
J’étais très jeune mais m’en souviens.
Je te tiens au jus pour une date la semaine
prochaine, ce sera en fonction du travail…
Je vous embrasse
Nadia
Nadia a vécu vingt ans
à Nantes. Je me méfiais et lui ai fait remarquer que Laure Laval, cela faisait
très vieille France. Était-elle sûre ? Ne confondait-elle pas avec le
personnage que jouait Arletty dans Les Enfants du paradis ? Non, me
dit-elle. Et de m’asséner un SMS reprenant la devise du Québec « je
me souviens ». De plus voilà que ma sœur Evelyne lui donne raison. Cette
nouvelle m’a troublé. Ainsi non seulement madame Ivan était venue dans ma
chambre la nuit de son décès, mais aussi Laure Laval dont je n’avais jamais
entendu parler. Oui d’accord, c’est la même personne. Mais quand même ! Réfléchissez.
Vous n’auriez pas vu les choses différemment vous ? Imaginez ! Si
j’avais écrit : à la rue de la Station, la meilleure amie de ma mère était
Laure Laval …
…
Le 24 juillet, je vous racontais
mes errements dans la sierra de Gredos. Quand, de retour de cette escapade, j’avais raconté cela aux espagnols et à ma
belle-sœur Montse, Ils et elle, avaient levé les bras au ciel : « Tu
es fou, il y a chaque année des gens qui se perdent en montagne, qui meurent ou
que l’on secoure en dernière limite. Il y a des loups et des ours et aussi des
vipères. De plus les gens secourus doivent parfois payer de 25 000 à 30 000€
de frais ». J’ai alors fait quelques recherches et découvert que sur les 170 meutes de loups présentes en Espagne,
six parcourent la Sierra de Gredos. Celle où je me suis endormi, épuisé. Il y a
aussi toutes sortes de vipères, très jolies et très…dangereuses. Flavita, mon
amie, me dit que sauf circonstances exceptionnelles, les loups ne s’attaquent
pas aux humains. Ils les trouvent trop méchants et d’un goût douteux.
Le 15 août, nous avons fait le
parcours de la biennale de la photo à Marchin et Tahier avec Marianne et Léo, Anne et Michel. Des nouvelles
photos étaient exposées sur de vieux murs, d’étables, de granges ou de fournils
et les vieilles photos étaient accrochées sur de nouveaux murs. Je me suis
demandé si c’était un choix délibéré d’avoir présenté les photos magnifiques de
visages de femmes africaines dans une Eglise ? On aurait dit que la seule
lumière qui entourait les figures était
celle qui se dégageait de leur peau noire. Vraiment très beau.
Le parcours nous a beaucoup plu
d’autant plus que nous avions cru qu’il eut plus plu. Nous avons mangé la
paella, ma foi bien bonne, au centre culturel de Marchin. Nous avons aussi bu
un verre dans une ferme en carré à Tahier et taillé une bavette autour d’une
table installée dans l’ancienne cuvette où dans le passé, on mettait le tas de
fumier. Plein d’hirondelles y faisaient le printemps. Cela m’a fait penser à
Prague. Justement, nous venions de sortir de cette longue étable patinée par
les années, qui accueillait les photos tirées sur toile d’une saint-pétersbourgeoise.
Pas loin de nos humanistes cette sacrée bonne femme.
Le jeune fermier, vraiment sympa,
qui vient de reprendre les rênes de l’exploitation agricole où nous nous
trouvions, a des tas de projets dont celui de relancer la production de beurre
et de fromages et d’organiser des marches à pieds nus. Nous, autour du verre, nous
avons parlé lessive. Léo fait tourner sa machine à 40 degrés, souvent le dimanche, et repasse son
linge en regardant les émissions sportives qui elles, repassent les goals du
WE. Anne a désobéi à son fournisseur de machine qui lui disait de travailler de
temps en temps à 95 degrés. Il faudrait
cuire son linge comme on cuit ses spaghettis a fait remarquer Léo ! Mais
Anne lessive à 60 degrés. Marlène elle, lave à 30 degrés, comme lui a conseillé
son machiniste. Mais elle se plaint des tâches de vin qui ne partent pas. Allez
savoir qui a raison ? En tout cas, tout le monde avait l’air propre sur
soi. Michel n’en avait rien à faire. Lui, ce qui lui importe c’est que sa
machine est garantie dix ans.
Nous avons passé une journée très
agréable. Nous avons pris la voiture une seule fois pour passer de Marchin à
Tahier. Pour le reste nous avons déambulé entre vieilles pierres et œuvres
photographiques, entre prairies, chemins et champs de betteraves. Sans nous
perdre, sauf parfois dans nos pensées. A parler de tout et de n’importe quoi.
C’est cela la biennale, me suis-je dit. Le
Condroz est une belle région et le centre culturel de Marchin s’est fait une
belle renommée au long des années d’expos photos qui font rêver. C’est jusqu’au
27 août.
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