Certains d’entre vous m’ont déjà dit que mes chroniques leur
donnaient envie de venir ici en vacances. J’ai peur de vous y encourager ou, si
je le fais, je devrais aussi vous parler des quelques inconvénients qu’il faut
supporter. Si le vieux village, la longue promenade de la plage (la ville
dispose de plus de vingt km de côte), « el parque de l’Amadorio », le
marché couvert etc. ont bien le charme et le calme dont je vous parle, ils sont
néanmoins situés dans une ville de 35 000 habitants (population officielle
inscrite qu’il faut sans doute multiplié par deux ou trois en été). Et comme
beaucoup de villes espagnoles, elle a un énorme côté sombre : le bruit. Il
y a d’abord le bruit insupportable des vélomoteurs et des motos. Le malheur
veut qu’un club d’Harley Davidson se soit créé en ville. Désolé pour mes amis amateurs de moto, mais
comment accepter qu’un seul individu sur une de ces machines perturbe par un
bruit aussi stupide qu’inutile les conversations de centaines de personnes à
300 mètres à la ronde. Il en est de même pour les « motocyclettas». »
De plus, les espagnols ont une manière très particulière de parler entre
eux : ils semblent parfois hurler et
quatre personnes autour d’une table font parfois autant de boucan qu’un
stade de football. J’exagère à peine. Ajouter à cela les deux ou trois télés
toujours allumées dans les bars et les restaurants, avec le volume mis à fonds
et cela finit de vous mettre parfois les nerfs à vif. C’est parfois plus gai
que la froideur de certains de nos salles de restaurant, en Espagne tout le
monde parle à tout le monde. Je suis pour le respect des cultures et modes de
vie locaux, mais j’avoue que je ne m’habitue toujours pas à cette orgie de
décibels dans la vie courante. Donc si c’est le calme que vous recherchez, vous
risquez d’être déçu. Par contre, il y a plein de belles visites à faire dans
les environs. La ville d’Alicante est magnifique et son marché couvert un des
plus beaux qui soient. (Nous en avons visité des dizaines en Espagne, en France
et en Italie et vraiment celui d’Alicante est d’une richesse en produits de
qualité, rarement rencontrée.
Notre retour s’est très bien
passé avec un repas ultra raffiné que Yoann nous avait préparé. La remise en
ordre du jardin est presque terminée. Dimanche j’ai fait des tagliatelles,
histoire de reprendre possession de mon fournil. Réussies à la perfection. Donc
je crois bien que le WE prochain, je lance la production pour les voisins. J’essaierai
de nouveau du pain cette semaine.
Ce matin (lundi), j’ai fait une marche de deux
heures trente. Je n’ai pas envie de perdre cette bonne habitude (re) prise en Espagne.
J’ai été à la Citadelle dont j’ai fait quatre fois le tour. Bien sûr, je n’ai
ni la mer et son iode, ni le port de pêche, ni le bruit des vagues pour
agrémenter ma marche. Mais il y avait un soleil splendide à six heures ce matin
(il a disparu à l’approche de huit heures), et, si je n’ai pas la mer, j’ai deux vues sur la Meuse, une du côté du Thiers
à Liège et une au-dessus des coteaux d’où j’ai une vue splendide sur toute la
ville. La bande de macadam autour de la Citadelle est devenue complètement
piétonne. Il y a peu de monde jusque huit heures. J’y ai rencontré une dame qui
comme moi a fait quatre fois le tour dans le sens inverse du mien donc on se
rencontrait deux fois par tour (si, si, réfléchissez…) un monsieur qui
promenait son chien et deux joggeurs. Plus tard un autre monsieur est arrivé
avec trois gros chiens tenus en laisse dieu merci. Et enfin, j’ai été heureusement surpris de voir de petits groupes d’ado qui rejoignent les
écoles de la rue Hors Château (Sainte Croix, Saint Bart, l’institut Marie
Thérèse) par la promenade des Coteaux. En quittant le parc vers Sainte Walburge,
je suis tombé sur Rosa avec qui j’avais sympathisé lorsqu’elle venait manger avec
ses collègues ou avec sa famille à Como en Casa.
Demain je partirai marcher dans l’autre
sens, vers Voroux-Goreux et Fexhe-Le-Haut-Clocher. Je vais marcher une heure
trente dans cette direction et je suis curieux de voir jusqu’où j’irai. Avec le
retour cela me fera trois heures de marche.
Allei, je vous raconterai tout
cela.
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