Si vous souhaitez acheter du
poisson en direct aux pêcheurs, allez à Martin Sicuro, très petit port de
pêche. Entre 7 et 10 h le matin, les pêcheurs vendent leur pêche sur de petits
étals. Mieux vaut y aller tôt. (Mais je suppose que comme moi, en vacances,
vous vous levez dès six heures le matin et faites ensuite la sieste aux heures
les plus chaudes.)
Si vous faites une excursion d’un
jour, l’incontournable destination : Prati di Tivo. C’est la station de
ski du Gran Sasso. La station elle-même n’a pas d’intérêt, mais c’est un point
de départ. Vous pourrez soit y prendre le télésiège et gagner la montagne, soit
y monter à pieds, soit encore prendre un des nombreux chemins de randonnées qui
y sont indiqués.
Pour vous y rendre vous passerez
nécessairement par Pietra Camela (les prati di Tivo se trouvent d’ailleurs sur
le territoire de Pietra Camela) labellisé « plus beau village d’Italie ».
Arrêtez-vous, entrez dans le village par les escaliers, c’est
ex-tra-or-di-nai-re. J’y resterai des heures et des jours assis sur les bancs
et les terrasses. En 1945, le village comptait 1500 habitants. Aujourd’hui, à
peine 300 résidents en été, qui viennent du monde entier (Argentine, Australie,
Canada, Etats Unis....). Ce sont les descendants des émigrés. 15 à 20 personnes
y restent encore en Hiver. Mon « zio » Guerino
connaissait le patron du bar de Pietra Camela, qui se trouve au milieu de la
place face à la route. Quand nous y allions, nous devions y faire une halte, le
vin se trouvait dans une dame jeanne au frais dans la fontaine taillée dans la
roche au fonds du bar. Le bar existe toujours. Mais le vin est aujourd’hui mis en
bouteille et non plus en dame jeanne, pas frais et on le sert rarement à 11h le
matin comme c’était le cas avant. Le village a été très touché par les
tremblements de terre et est étançonné par des madriers en bois. Si une maison
s’écroule, c’est tout le village qui pourrait y passer tant les habitations sont
imbriquées les unes aux autres. Tout en haut du village, part un sentier de
randonnée qui longe le ravin et sa rivière. L’endroit est assez sauvage. Gare
aux loups et aux ours, vous êtes dans le parc national du Gran Sasso. Mais
quelle merveille.
Quand je vais au Gran Sasso,
venant de la mer, je fais une halte à Montorio al Volmane. Je mange dans une
Osteria qui se trouve dans la rue principale après la place en descendant vers
la rivière. Le mercredi se tient le marché de Montorio. Assez authentique. Vous
y trouverez trois ou quatre marchands de porchetta (que vous pouvez emporter
avec vous pour votre marche en montagne ou pour le repas du soir). Vous y
trouverez aussi une quincaillerie où acheter La Chitarra sur laquelle vous
pourrez faire vos pâtes en Belgique (je vous apprendrai). Et enfin des draps et
tissus traditionnels.
Sur la route nationale, dans le
bas de Montorio, vous trouverez une boucherie : la macelleria Patella
(lointain cousin de ma famille maternelle). Entrez-y, saluez le de ma part
(Mario dal belgio) et vous y trouverez les fameuses saucisses au saindoux :
salciccia sotto strutto. Vous en trouverez aussi dans l’huile d’Olive. « Il était de tradition quand j’allais
dans les Abruzzes, d’emmener mon oncle, ma tante et mon cousin Giovanni au Gran
Sasso. Ma tante prenait une vessie remplies de saucisses au saindoux et un gros
pain de sa fabrication « al lievito madre » (levain). Il fallait
dégager les moisissures et champignons avant d’ouvrir la vessie et en dégager
les saucisses que l’on étalait, imbibées de saindoux, sur les grosses tranches
que mon oncle avait coupées avec son canif. Nous buvions le vin à même le goulot
de la petite dame-jeanne de 10 litres. Nous terminions le repas avec le
pecorino d’où sautaient les asticots que mon oncle tentait d’attraper avec son
morceau de pain (l’afsca n’existait pas et les asticots avaient le goût du
pecorino). Mon oncle mangeait debout de peur des vipères. De vous le raconter,
j’en ai les larmes aux yeux.
Teramo est une très belle ville,
surtout bien entendu son centre historique (y existe un office de tourisme qui
vous informe non seulement sur la ville mais sur toute la région). Je vous fais
confiance pour étudier par vous-mêmes l’histoire de Teramo.
Si vous voulez aller sur mes pas :
de Montorio, suivez Tossicia. C’est le village où est née et a vécu ma mère
jusque ses 22 ans. Le village est très beau. Garez-vous sur la place et
parcourez ses ruelles et ses placettes. Il s’y trouve aussi un ou deux
restaurants mais pas toujours ouverts. Il y existe aussi une quincaillerie où l’on
vend entre autres de petits conteneurs en inox pour l’huile d’olive. Reprenez
la route vers Montorio. Lentement. Après
plus ou moins 500 mètres une route à gauche : indiquée cimetière, Vila
Alzano, Azzinano…Montez. Première halte à Vila Alzano. Arrêtez-vous, buvez l’eau
de la fontaine. Retournez-vous et regardez le Gran Sasso. C’est le mien, celui
que je voyais de la fenêtre de ma tante. Si vous voyez quelqu’un, demandez où
acheter de l’huile d’olive. En principe la deuxième maison à droite sur la
route qui continue. Pour cela il vous faut un petit conteneur.
Continuez vers Azzinano (village dont la caractéristique est qu’il
développe les peintures murales. Il y existe un bar pour y boire votre xième
verre de rosé. Continuez vers Aquilano. Garez-vous sur la palce de l’église.
Entrez dans le hameau. La maison de ma mère s’y trouve.
Tous ces endroits sont fort
touchés par les tremblements de terre. Mais quand vous êtes sur la place de l’église
d’Aquilano, regardez les paysages autour de vous. Vous trouverez là aussi des
tas d’indications pour des randonnées dans les bois et la montagne. Vous êtes
dans le parc national des Abruzzes.
Il y a de nombreux villages à
visiter dans la région : Ciampi, Castelli (village produisant des
céramiques). La place me manque pour vous détailler. Perdez-vous. Perdez-vous.
Vous rencontrerez des habitants, Ils ont l’âme paysanne et montagnarde. Le goût
de l’authenticité. Le sens naturel de l’accueil et de la gentillesse.
Allei, bon voyage, bon séjour et
à bientôt.
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