M.
a réagi à la réflexion que j’émettais autour de la jeune femme au tatouage. Je
trouve intéressant de vous la partager.
« Ton
billet est très agréable à lire et les allers-retours entre art et vie est
intéressant. Tu racontes les
gens en parlant d'art, tu fais de leur
vie un art, ainsi tu donnes vie à l'art.
J'avais à une époque participé
à un colloque sur les tatouages et le marquage du corps. L'expert nous
expliquait que les tatouages, maquillages et bijoux habillaient le corps dans
certaines tribus, les faisant passer ainsi de la Nature à la Culture. Le
tatouage indique également un autre rapport à la nudité : c’est parce que
le vêtement n’existait pas que les corps sont maquillés ou tatoués ou encore
décorés de bijoux.
Le tatouage faisait
également partie du rituel identitaire des marins qui, partant pour des
mois voire des années en haute mer, n’étant pas sûr d’y survivre, ne voulant
pas mourir en anonyme, se faisaient « inscrire » dans leurs
corps - souvent sur les bras parce que directement visible - le nom de
leur mère, de leur femme, de leur amoureuse, voire un dessin, une date, un
objet significatif pour eux. Ainsi existeraient-ils encore après leur mort.
Si vous souhaitez réagir à mes chroniques, vous pouvez le faire vers mon adresse mail : mario.gotto@gmail.com
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