Je pense vous avoir déjà écrit
que nous avions eu un reportage sur notre resto dans une émission très suivie
en Flandre : vakantie vlanderen. Cette émission propose des city trip et
rare sont les flamands qui se mettent en route pour un WE sans consulter le
site de cette émission. Il y a deux ans
l’émission a proposé un trip de deux jours à Liège et grâce à Delphine qui les
guidait (Delphine a une boutique de vêtements et chapeaux en tricot dans la rue
Pierreuse), l’équipe est passée à Como en Casa et nous avons été mis en avant comme restaurant
branché, végé et bio à Liège. Depuis lors, nous recevons moult flamands en
groupe ou en couple et nous adorons cela. Dès qu’ils se sentent bienvenus, les
flamands sont hyper sympa, hyper curieux et beaucoup nous avouent adorer Liège.
Il se passe rarement un WE sans que nous en accueillions et cela m’a obligé peu
à peu à ré-assimiler un peu de vocabulaire culinaire en néerlandais.
Smakelijk pour bon appétit, la
plupart du temps ils ne s’y attendent pas et les dank u veel sortent
spontanément. Dès ce moment-là la glace est fendue et le dialogue est instauré
pour la soirée. (Sauf s’il s’agit d’un premier voyage en couple, dans ce cas,
qu’ils soient flamands, français ou japonais, vaut mieux laisser les gens entre
eux. Ils ne sont pas là pour nous. Samedi il y avait un jeune couple de Gand
qui ne demandait qu’une chose, c’est se regarder les yeux dans les yeux et
garder la main dans la main…bref l’amour se vit de la même façon en Flandre qu’en
Wallonie : rien que toi et pour toujours !!!)
Souvent on me demande de décrire
les légumes que nous servons et peu à peu, j’ai appris : linzen pour
lentilles, papaver pour pavot, pastenaak pour panais, koolraap pour rutabaga,
aardpeer pour topinambour. Et aussi quelques questions qui montrent que je suis
attentif à leur bien-être : nog en beitje brood ou nog wat brood pour un
peu de pain ? Alles is goed pour tout va bien ? Quand ils partent, j’essaye
un tot sins ou vaarwel pour au revoir ou un goed verblijf pour bon séjour ou
juiste weg pour bonne route.
Mais s’ils me demandent si je
parle flamand je dis neen, juiste een beitje maar ik spreek italian end spanish…
histoire de pas paraître complètement analphabète.
Evidemment l’essentiel de la
conversation se déroule en français et là je dois bien constater que si les
plus âgés se débrouillent pas mal, les plus jeunes ont plus de difficultés.
Vendredi soir nous avons terminé la soirée avec un couple d’Hollandais (ils logeaient
dans un B’nB « Le matin tranquille » au haut de la montagne de
Bueren, qui nous recommande souvent auprès de leur clients) la dame est prof de
français à Amsterdam. Les deux devaient approcher les 2 m. Nous avions l’air de
nains. Samedi soir il y avait outre ce couple d’amoureux de Gand, un couple
venant de Bruges et un autre venant d’Anvers. Aux anversois, je dis toujours
ah, vous avez pris le train dans la plus belle gare de Belgique et êtes arrivés
dans la plus belle gare de Belgique. Comme cela pas de jaloux. A la demande, je
recommande aux gens de visiter l’impasse de la Couronne et la boutique de Juliette
qui s’y trouve, la rue Neuvice (je l’appelle la rue du dimanche) avec ses
petites boutiques et de ne pas rater Fragrance, et si on me pose la question d’où
manger, je conseille de bruncher soit à Grand Maison derrière la cité
administrative où Fanny et Céline font tout elles-mêmes, soit à K fées près de
la halle aux viande où Bernadette et Valou mijote des brunchs québécois, soit
chez les turcs à la rue des Mineurs où la patronne est magnifique et le mezze
végé fabuleux.
Ce n’est pas avec des flamands
que nous avons terminé la soirée de samedi mais avec un couple de Tourinnes la
Grosse en Brabant Wallon. Deux jours en amoureux puisqu’ils avaient réussi à
caser les enfants pour s’offrir ce WE à Liège. Claudine leur avait recommandé
Como en Casa. Pour le dimanche matin, je leur ai fait les mêmes recommandations
qu’aux flamands. Il arrive d’ailleurs souvent que nous rencontrions ces
visiteurs le dimanche puisque nous fréquentons les lieux que nous recommandons.
Elle est animatrice à la FOPES (une faculté ouverte pour adultes à LLN) lui est
menuisier. Nous avons parlé de beaucoup de choses, de l’importance du travail
artisanal face aux défis de la planète, de connaissances communes puisque la
Fopes a été créée par le MOC et l’UCL et bien sûr de Julos, que je connais et
qui habite Tourinnes. J’ai été triste d’apprendre qu’il n’allait pas bien.
Evidemment il a plus de quatre-vingt ans.
Il y avait aussi Christian et
Maria qui étaient accompagné du frère de Maria (dot j’oublie le nom) et de sa
femme Cathy. Le frère de Maria travaille à Chaudfontaine, il est responsable du
pompage. J’ai appris que Chaudfontaine était une source d’eau chaude d’où son
nom et que l’eau se trouvait à 1600m de profondeur en dessous de couches de
schistes, d’où sa pureté et l’absence de nitrite. Dommage qu’elle appartienne
depuis peu à Coca Cola.
Nous avons pris notre premier
verre de vin depuis 3 semaines avant de quitter le resto. Quand nous sommes
sortis, les autres restos avaient baissé leur volet. J’ai pensé que dimanche je
ferais des pâtes fraîches et que je boirais ce vin sicilien sans sulfite, dont
la bouteille est capsulée, qui titre 12 degrés, qui est délicieux et que ce ne
serait qu’une exception dans mon carême qui se prolongera jusqu’au 20 mars.
Et bien comme prévu dimanche j’ai
fait de délicieuses pâtes aux œufs : 500gr de farine, 5 œufs, une c à
s d’huile d’olive, 15gr de sel. J’en ai tiré un bon plat de tagliatelle à la
tomate et six beaux cannellonis aux légumes et ricotta. Mama mia que pasta !
Réservez déjà pour la soirée
Barbara du 12 mai et la soirée pop jazzy du 26 mai (042320004 ou 0498110980). Les places partent vite.
Allei à bientôt